
Chapitre
Le Second Avènement
Jésus a clairement annoncé son retour. Mais il a ajouté que nul n’en
connaissait la date et l’heure, ni les anges ni lui-même. Aussi a-t-on
communément jugé téméraire de spéculer sur la date, le lieu et les modalités du
second avènement.
Pourtant,
à partir des paroles de Jésus : « Quant à la date
de ce jour, et à l’heure, personne ne les connaît [...] personne que le Père, seul
» et du verset : « Mais le Seigneur Yahvé ne
fait rien qu’il n’en ait révélé le secret à ses serviteurs les prophètes »,
nous pouvons conclure que Dieu, qui connaît le jour et l’heure, révélera
sûrement tous les secrets du second avènement à Ses prophètes avant de mener à
bien Son œuvre.
Même si
Jésus a dit qu’il viendrait comme un voleur, il est aussi écrit que le jour du
second avènement ne surprendra pas, comme un voleur, ceux qui ne sont pas dans
les ténèbres.
En
réfléchissant aux événements entourant la première venue de Jésus, nous voyons
qu’il vint tel un voleur pour les prêtres et les scribes qui étaient dans les ténèbres,
mais que Dieu révéla clairement à l’avance la naissance de Jésus à la famille
de Jean le Baptiste, qui était dans la lumière.
Quand Jésus
naquit, Dieu en divulgua le secret aux trois mages, à Simon, Anne et aux
bergers. Jésus déclara :
« Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent dans
la débauche, l’ivrognerie, les soucis de la vie, et que ce Jour-là ne fonde
soudain sur vous comme un filet ; car il s’abattra sur tous ceux qui habitent
la surface de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin d’avoir
la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant
le Fils de l’homme. » – Luc 21.34-36
Ainsi,
Jésus suggéra que le secret de l’heure, du lieu et du mode de son retour serait
révélé aux croyants vigilants, afin qu’ils puissent se préparer pour le jour du
second avènement.
Dans la
providence de la restauration, Dieu a toujours révélé à Ses prophètes ce qu’Il
ferait avant de le mener à bien. Le jugement par le déluge à l’époque de Noé,
la destruction de Sodome et Gomorrhe et la naissance de Jésus en sont quelques
exemples. Par conséquent, pour le second avènement du Christ, Dieu donnera
sûrement des prophéties aux croyants fervents qui sont dans la lumière et qui
ont des oreilles pour entendre et des yeux pour voir. Ainsi qu’il est écrit :
« Il se fera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon
Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes
gens auront des visions et vos vieillards des songes. » – Ac 2.17
Section
4
Parallèles
entre l’époque de Jésus et la nôtre
L’époque
du second avènement est parallèle à celle de Jésus. La situation actuelle du
christianisme rappelle celle du judaïsme du temps de Jésus. Étudions
quelques-uns de ces parallèles.
Le
christianisme de nos jours, comme le judaïsme à l’époque de Jésus, a un lien
trop rigide avec les autorités établies et les rites, tandis que la corruption
intérieure y sévit. Au temps de Jésus, trop de prêtres et de scribes étaient
devenus esclaves du ritualisme et du légalisme et leur vie spirituelle était
corrompue. Aussi les juifs animés d’une foi sincère se rassemblèrent-ils autour
de Jésus, cet homme accusé d’hérésie, afin d’étancher leur soif spirituelle.
De
même, dans le christianisme actuel, trop d’ecclésiastiques sont prisonniers de
leur hiérarchie et attachés à leurs rituels alors que leur esprit s’affaiblit chaque
jour. Aussi les chrétiens fervents errent-ils par monts et par vaux, en quête
du vrai chemin. Ils cherchent de nouveaux guides qui puissent les conduire
au-delà de ce désert spirituel et leur indiquer la voie de la lumière intérieure.
Nos
responsables chrétiens, tels les chefs juifs à l’époque de Jésus, seront
probablement les premiers à persécuter le Christ, au second avènement. Jésus
vint fonder une ère nouvelle qui devait accomplir les paroles de l’Ancien
Testament proclamées par les prophètes. Il ne se borna pas à répéter les
paroles de l’Ancien Testament, mais donna de nouvelles paroles de vérité faites
pour des temps nouveaux. Les prêtres juifs et les scribes s’en prirent à Jésus
pour ses paroles et ses actes, en s’appuyant sur leur compréhension limitée de
l’Ancien Testament. Leur jugement erroné les conduisit à livrer Jésus à la
croix.
De
même, le but du Christ, au second avènement, est de bâtir un ciel nouveau et
une terre nouvelle86, sur la base du salut spirituel que le christianisme a
établi dans l’ère du Nouveau Testament. Quand il reviendra, ce ne sera pas
simplement pour répéter les paroles du Nouveau Testament données voilà 2 000
ans, mais il ajoutera sûrement de nouvelles paroles de vérité nécessaires pour
fonder un ciel nouveau et une terre nouvelle.
Or, les
chrétiens d’aujourd’hui, dont l’esprit demeure étroitement attaché à la lettre
du Nouveau Testament, critiqueront les paroles et les actes du Christ à son
retour en s’appuyant sur leur compréhension limitée des Écritures. On peut donc
s’attendre à les voir traiter le Messie d’hérétique et le persécuter.
C’est pourquoi Jésus prédit que, au second avènement, le Christ souffrirait
d’abord beaucoup et serait rejeté par sa génération.
En
recevant des révélations sur le Christ, au second avènement, ou en entendant
ses paroles, les gens réagiront de la même façon que les juifs à l’époque de
Jésus.
Dieu
n’a pas révélé la nouvelle de la naissance de Jésus aux prêtres et aux scribes,
mais à des astrologues païens et à des bergers au cœur pur. C’est une situation
comparable à celle d’un père qui, à cause de l’ignorance de ses propres
enfants, doit se confier à son enfant adoptif.
De
même, il se peut très bien que Dieu révèle la nouvelle du retour du Christ
d’abord à des laïcs, des groupes spirituels et des Églises minoritaires que
l’orthodoxie traite avec mépris, ou à des personnes de conscience,
non-croyantes. Ce serait seulement plus tard que la nouvelle atteindrait le
clergé chrétien traditionnel, qui s’accroche de manière irréfléchie à des
attitudes de foi conventionnelles.
Au
temps de Jésus, ceux qui ont accueilli sincèrement l’Évangile n’étaient pas les
dirigeants juifs, mais des gens du peuple et des païens. De même, quand le
Christ reviendra, des gens simples, chrétiens ou non, accepteront ses paroles
avant les dirigeants chrétiens, qui se prennent pour les élus de Dieu.
C’est
ce qu’indique la parabole du festin nuptial. Lorsque les invités et les élites de
la communauté déclinèrent l’invitation du roi, Jésus poursuivit : « Alors il
dit à ses serviteurs :
“La noce est prête, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc
aux départs des chemins, et conviez aux noces tous ceux que vous pourrez
trouver.” Ces serviteurs s’en allèrent par les chemins, ramassèrent tous ceux
qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noces fut remplie
de convives. » – Mt 22.8-10
Au
second avènement comme à l’époque de Jésus, bien des croyants sincères qui se
sont lancés sur le chemin de la foi avec l’espoir d’entrer au ciel peuvent en
réalité se retrouver en enfer. Du temps de Jésus, les prêtres et les scribes
avaient la responsabilité de guider le peuple élu de Dieu, aussi auraient-ils
dû être les premiers à reconnaître que le Messie était venu et à amener le
peuple juif vers lui.
Pour
les aider à remplir leur mission, Jésus prit les devants ; visitant le Temple,
c’est d’abord à eux qu’il enseigna l’Évangile88. Mais, quand ils ne le reçurent
pas, Jésus n’eut d’autre choix que de sillonner les rives de la mer de Galilée
pour appeler ses premiers disciples parmi les pêcheurs. Il lui fallut témoigner
au rebut de la société, fréquenter des pécheurs, des collecteurs d’impôts et
des prostituées. En fin de compte, les prêtres et les scribes le persécutèrent
à un tel point qu’il dut accepter le destin de la croix. Ils commirent ce
meurtre, croyant avoir bien agi en éliminant un hérétique qui blasphémait dangereusement.
Puis ils renouèrent avec leurs tâches cléricales habituelles pour le restant de
leur vie, récitant les Écritures saintes, payant leur dîme et offrant leurs
sacrifices au Temple, se croyant tous assurés d’aller au ciel. Or, en quittant
ce monde, ils se retrouvèrent contre toute attente en enfer. Quelle ironie ! En
prenant ce chemin pour atteindre le ciel, ils s’étaient égarés !
Sachant
que de telles choses pourraient se produire aux derniers jours, chacun de nous
devrait faire un examen de conscience. Bien des chrétiens, de nos jours, se
hâtent sur un chemin qu’ils croient mener au ciel. Mais s’ils font un faux pas,
leur chemin pourrait bien les mener en enfer. C’est pourquoi Jésus a dit qu’il
rejetterait beaucoup de croyants zélés dans les derniers jours, même ceux dont
la foi sera si forte qu’ils pourront chasser les démons et faire des miracles
en son nom : « Jamais je ne vous ai connus ;
écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. »
En vérité,
nul n’est devant une situation plus précaire que les croyants qui vivent une
période de transition historique comme celle d’aujourd’hui. Si grande qu’ait
été notre foi durant notre vie, si nous faisons, comme les élites juives du
temps de Jésus, l’erreur d’aller à l’encontre du Christ à son retour, tous nos
efforts auront été vains. De ces gens, Daniel avait dit : « Beaucoup seront lavés, blanchis, et purifiés ; les
méchants feront le mal, les méchants ne comprendront point ; les doctes
comprendront. »
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