Chapitre Moïse et Jésus
dans la providence de la restauration
La
Bible contient de nombreux secrets relatifs à l’œuvre divine du salut. « Mais le Seigneur Yahvé ne fait rien qu’il n’en ait
révélé le secret à ses serviteurs les prophètes. » Pourtant, sans
connaître le Principe qui sous-tend la providence, les êtres humains se sont
montrés incapables de percer les mystères que renferme la Bible. Le récit
biblique de la vie d’un prophète ne se réduit pas à une simple chronique
historique. En réalité, par sa vie, la Bible dévoile le chemin que tous les
êtres humains déchus doivent emprunter.
Nous
allons examiner en particulier comment Dieu a établi les cours providentiels de
Jacob et Moïse comme modèles au cours de Jésus pour sauver toute l’humanité.
Section
2
La
providence de la restauration sous la conduite de Moïse
2.2.3.2.2
Le fondement de substance centré sur Josué
Quand
Moïse frappa le rocher deux fois à Cadès-Barné, la condition préalable au
voyage vers Canaan, qui aurait dû se fonder sur le rocher, ne fut pas établie.
Satan envahit extérieurement, mais le fondement intérieur que Moïse avait
effectué en faisant jaillir l’eau du rocher à Rephidim demeurait intact, et il
put faire jaillir l’eau du rocher de Cadès-Barné, donnant ainsi à boire au
peuple. Cela devint le modèle de ce qui allait suivre. Les Israélites
extérieurs, nés en Égypte, qui devinrent incrédules dans le désert, périrent
tous à l’exception de Josué et Caleb, qui avaient montré une foi indéfectible
durant leur mission de 40 jours de reconnaissance en Canaan139. Les Israélites
intérieurs, la nouvelle génération née et élevée dans le désert alors que le
peuple buvait l’eau du rocher et honorait la Demeure, entrèrent dans le pays de
Canaan sous la conduite de Josué.
Dieu
ordonna à Moïse d’investir Josué comme son successeur :
« Prends Josué, fils de Nûn, homme en qui demeure l’esprit. Tu lui
imposeras la main. Puis tu le feras venir devant Eléazar, le prêtre, et toute
la communauté, pour lui donner devant eux tes ordres et lui transmettre une
part de ta dignité, afin que toute la communauté des Israélites lui obéisse. »
– Nb 27.18-20
Quand
le peuple trembla de peur en entendant les rapports des envoyés, seuls Josué et
Caleb restèrent fermes dans leur foi, s’appuyant sur le fondement de foi que
Moïse avait établi grâce à la Demeure. Avec une foi et une loyauté absolues,
ils établirent donc le fondement pour la Demeure et l’honorèrent jusqu’au bout.
Lorsque la foi de Moïse chancela ultérieurement, les tables de pierre, l’arche
et la Demeure demeurèrent toutes intactes sur la base du fondement pour la
Demeure que Josué avait posé.
C’est
pourquoi Dieu œuvra à établir la condition préalable pour un nouveau cours,
cette fois sur la base de l’eau du rocher, en choisissant Josué à la place de
Moïse et en amenant les Israélites intérieurs à lui obéir et se tenir à ses
côtés sur le fondement pour la Demeure. Sur cette base, ils devaient entrer en
Canaan et y établir la condition d’indemnité au niveau national pour éliminer
la nature déchue. Ainsi, Dieu voulait établir le fondement de substance avec
Josué pour centre dans le troisième cours au niveau national.
Quand
Moïse eut traversé victorieusement la période de 40 ans dans le désert de
Madiân, Dieu lui apparut et lui ordonna de guider les Israélites vers le pays
de Canaan, ruisselant de lait et de miel. Pareillement, après que Josué eut
traversé avec foi et dévotion la période de 40 ans d’errance dans le désert,
Dieu l’appela personnellement pour servir dans la position de Moïse et lui
ordonna :
« Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant, debout ! Passe le Jourdain
que voici, toi et tout ce peuple, vers le pays que je donne aux Israélites.
[...] Je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse, je ne t’abandonnerai point
ni ne te délaisserai. Sois fort et tiens bon, car c’est toi qui vas mettre ce
peuple en possession du pays que j’ai juré à ses pères de lui donner. » – Jos
1.2,5-6
En
recevant cette direction de Dieu, Josué convoqua les chefs du peuple et leur
transmit les instructions de Dieu142. Ils répondirent :
« Tout ce que tu nous as ordonné, nous le ferons, et partout où tu nous
enverras, nous irons. [...] Quiconque sera rebelle à tes ordres et n’écoutera
pas tes paroles, quoi que tu lui ordonnes, qu’il soit mis à mort ! Pour toi,
sois fort et tiens bon. » – Jos 1.16,18
Ils
jurèrent sur leur vie de suivre Josué. En succédant à Moïse dans la mission de
restaurer Canaan, Josué préfigurait le Christ, à son second avènement, qui
viendrait accomplir la mission laissée inachevée par Jésus. Tout comme le cours
de Josué devait restaurer par l’indemnité celui de Moïse, le cours du Christ, à
son second avènement, doit restaurer par l’indemnité, à la fois physiquement et
spirituellement, le cours de restauration spirituelle suivi par Jésus.
Lors du
deuxième cours au niveau national, Moïse envoya un homme de chacune des douze
tribus reconnaître le pays de Canaan. En s’appuyant sur le cœur fidèle des deux
envoyés qui avaient loyalement accompli leur mission, Josué envoya secrètement
deux hommes pour espionner le pays et la ville fortifiée de Jéricho.
De
retour de Jéricho, tous deux présentèrent un rapport confiant : « Yahvé a livré tout ce pays entre nos mains et déjà tous
ses habitants sont pris de panique devant nous. »
La
jeune génération d’Israélites élevés dans le désert crut dans les paroles des
espions et sa foi indemnisa les péchés des parents, qui n’avaient pas accompli
correctement la mission antérieure de 40 jours de reconnaissance en Canaan.
Ayant
juré sur leur vie d’obéir à Josué, qui se tenait sur le fondement de la
Demeure, les Israélites intérieurs purent bénéficier de ce fondement à ses
côtés. En restaurant la condition préalable sur la base de l’eau du rocher, ils
retrouvèrent la position qu’avaient eue leurs parents quand, sous la conduite
de Moïse, ils avaient pris part à la condition préalable à l’exode hors
d’Égypte alors que Dieu leur avait donné les trois signes et les dix plaies.
Tout comme les Israélites sous la conduite de Moïse avaient suivi un cours de
trois jours avant de traverser la mer Rouge, les Israélites sous la conduite de
Josué suivirent un cours de trois jours avant de traverser le Jourdain. Dans le
deuxième cours au niveau national, après avoir accompli la période de trois
jours, les Israélites furent conduits vers la mer Rouge par la colonne de feu
et la colonne de nuée. De même, après que les Israélites sous la conduite de
Josué eurent achevé leur cours de trois jours, l’arche de l’alliance les mena
au Jourdain147. Les tables placées au centre de l’arche, et les colonnes de feu
et de nuée étaient dans l’un et l’autre cas des symboles de Jésus et de son
épouse présumée.
Moïse
se servit de son bâton pour indiquer le chemin et séparer la mer Rouge en deux.
De même, Josué plaça l’arche de l’alliance au-devant de ses troupes pour ouvrir
le chemin. Dès que les prêtres qui portaient l’arche de l’alliance plongèrent
les pieds dans le Jourdain, ses eaux se séparèrent, traçant une voie pour que
le peuple qui suivait l’arche puisse marcher jusqu’à l’autre rive.
Le
bâton de Moïse symbolisait Jésus ; de même, l’arche contenant les tables de
pierre, la manne et le rameau d’Aaron symbolisaient Jésus et son épouse. Ainsi,
la séparation des eaux du Jourdain devant l’arche, qui permit aux Israélites
d’entrer sans encombre en Canaan, préfigurait ce qui devait se produire en
présence de Jésus et de son épouse : l’humanité déchue, symbolisée par
l’eau149, serait divisée entre justes et impies qui affronteraient le jugement.
Tous les croyants fidèles accompliraient alors la restauration de Canaan au
niveau mondial.
Au
moment d’atteindre le Jourdain, Dieu S’adressa en ces termes à Josué :
« Choisissez-vous douze hommes parmi le peuple, un homme par tribu, et
donnez-leur cet ordre : “Enlevez d’ici, du milieu du Jourdain, là où se sont
posés les pieds des prêtres, douze pierres que vous ferez traverser avec vous
et déposerez au bivouac où vous passerez la nuit.” » – Jos 4.2-3
Ainsi fit
le peuple :
Ce fut le dix du premier mois que le peuple remonta du Jourdain et campa à
Gilgal, à la limite est de Jéricho. Quant à ces douze pierres qu’on avait
prises dans le Jourdain, Josué les érigea à Gilgal. – Jos 4.19-20
Que
présageait donc cela ?
Comme
on l’a dit antérieurement, la pierre symbolisait Jésus. Par conséquent, quand
les douze hommes représentant les douze tribus, portèrent chacun une pierre
prise dans le lit du Jourdain après que les eaux eurent été séparées par
l’arche, cela préfigurait ce que les douze disciples de Jésus, représentant les
douze tribus, devraient faire à sa venue : l’honorer sur les lieux même où il
jugerait le monde déchu par sa parole pour y séparer le bien du mal.
Après
qu’ils aient pris les douze pierres et les aient disposées à Gilgal en
territoire cananéen, Josué déclara :
« ... afin que tous les peuples de la terre sachent comme est puissante la
main de Yahvé, et afin qu’ils craignent Yahvé votre Dieu, toujours ».
Cela
indiquait que les disciples de Jésus devraient complètement s’unir par le cœur
avec lui ; c’est seulement ainsi qu’ils pourraient accomplir la restauration de
Canaan au niveau mondial de sorte que tous les peuples de la terre puissent
louer éternellement la puissance de Dieu.
Tout
comme Jacob avait coutume de bâtir un autel de pierre partout où il passait,
les représentants des douze tribus, descendants des douze fils de Jacob,
rassemblèrent les douze pierres et bâtirent un autel en louange à Dieu. Ils
devaient en définitive construire le Temple. Cela montrait que les douze
disciples de Jésus devraient s’unir et honorer Jésus comme le Temple. Pour
cette raison, alors que ses disciples n’étaient pas unis, Jésus déclara : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le
relèverai. »
De
fait, les douze disciples ne parvinrent pas à s’unir entre eux, et l’un d’eux,
Judas Iscariote, vendit même Jésus à ses ennemis. C’est seulement après avoir
subi la crucifixion et être ressuscité trois jours plus tard, que Jésus fut en
mesure de rassembler ses disciples dispersés. Ils se mirent alors à honorer
Jésus ressuscité en tant que Temple spirituel. C’est seulement à son second
avènement que ses disciples seront capables de le servir comme un Temple
vivant.
Quand
les Israélites quittèrent l’Égypte et se mirent en route vers Canaan, ils
observèrent la fête des Azymes à partir du quatorzième jour du premier mois. De
même, pendant qu’ils campaient à Gilgal, les Israélites sous la conduite de
Josué célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois. Puis ils se mirent en route
vers la ville de Jéricho. Quand ils commencèrent à vivre du produit de la
terre, Dieu cessa de leur donner la manne qu’Il avait accordée pendant 40 ans.
Dorénavant,
il leur fallait assurer leur subsistance avec leur propre sueur. En outre,
jusqu’à ce qu’ils aient renversé toutes les villes sataniques qui pouvaient
rester, ils durent lutter de toutes leurs forces pour accomplir leur
responsabilité.
Alors
qu’ils approchaient de Jéricho, se conformant à l’ordre de Dieu, les Israélites
placèrent quarante mille soldats à l’avant tandis que sept prêtres soufflaient
dans sept trompes en corne de bélier tout en suivant les soldats. Derrière
venait l’arche de l’alliance portée par les prêtres lévites, et le reste de
l’armée israélite fermait la marche.
Les
Israélites marchèrent dans cet ordre autour de la ville fortifiée une fois par
jour six jours durant, mais cela demeura sans effet sur la ville. Avec patience
et obéissance, le peuple restaurait ainsi par l’indemnité la période des six
jours de la création, qui avait été envahie par Satan.
Après
avoir enduré cette situation avec loyauté pendant six jours, le septième jour
les sept prêtres firent le tour de la ville sept fois, soufflant dans les sept
trompes, et Josué dit au peuple : « Poussez le cri
de guerre, car Yahvé vous a livré la ville ! » Le peuple poussa un grand
cri et le rempart s'écroula sur place. La conquête de Jéricho annonçait que,
par la puissance du Christ et l’œuvre de ses disciples, la barrière satanique
entre le ciel et la terre s’effondrerait. Une fois démantelé, ce mur ne serait
plus jamais rebâti. Aussi Josué fit-il prononcer ce serment :
« Maudit soit, devant Yahvé, l’homme qui se lèvera pour rebâtir cette ville
– Jéricho ! Il la fondera sur son aîné, et en posera les portes sur son cadet !
» – Jos
6.26
Josué
lança alors des attaques sur l’ennemi, avec une force inégalable. Il battit au
total trente et un rois. Cela indiquait que le Christ viendrait comme le Roi
des rois pour établir le Royaume de Dieu unifié sur la terre, en amenant tous les
rois païens à une totale soumission, et en gagnant le cœur de leurs peuples.
2.2.3.3
Le fondement pour le Messie
Nous
avons appris que les Israélites échouèrent dans le deuxième cours pour
restaurer Canaan au niveau national en ne parvenant pas à remplir correctement
leur mission de reconnaissance du pays pendant 40 jours, une condition pour se
séparer de Satan. Afin de payer une indemnité pour cet échec, durant le
troisième cours au niveau national ils errèrent dans le désert pendant 40 ans.
Durant
cette période, Moïse établit le fondement de foi pour le troisième cours, les
Israélites se tenant sur le fondement pour la Demeure. Mais Satan envahit ces
deux fondements à cause de l’incrédulité du peuple et par la faute de Moïse qui
frappa deux fois le rocher. Par conséquent, l’ancienne génération d’Israélites,
sauf Josué et Caleb, périt dans le désert. Josué et Caleb s’étaient fidèlement
acquittés de la mission de 40 jours de reconnaissance en Canaan en se tenant
sur le fondement de foi pour le deuxième cours et le fondement de foi pour la
Demeure que Moïse avait posés. Ils établirent ainsi le fondement pour la
Demeure.
La
jeune génération d’Israélites traversa le Jourdain en portant l’arche de
l’alliance avec une foi très forte sous la conduite de Josué qui avait succédé
à Moïse. Puis, ayant détruit la ville fortifiée de Jéricho, ils entrèrent en
Canaan, la terre promise.
Forts
de cette victoire, ils posèrent le fondement de substance dans le troisième
cours au niveau national et établirent le fondement pour le Messie dans ce
cours – bien qu’étant un peuple sans souveraineté.
Le
fondement familial pour le Messie avait été accompli du temps d’Abraham. Ses
descendants traversèrent un cours d’indemnité de 400 ans comme esclaves en
Égypte avant de pouvoir entrer en Canaan et y accomplir le fondement national
pour le Messie. Cela exigeait bien plus qu’entrer en Canaan et le conquérir.
Comme on l’a exposé en détail auparavant156, les personnes déchues avaient déjà
fondé de puissantes nations comme l’Égypte, menées par des dirigeants
sataniques opposés à la providence de la restauration. Voilà pourquoi, bien que
le fondement national pour le Messie ait été établi sous la direction de Josué,
il allait être nécessaire de bâtir un royaume souverain à partir duquel le Messie
pourrait se mesurer aux nations sataniques du monde. Mais une fois entrées en
Canaan, les jeunes générations d’Israélites devinrent à leur tour incrédules.
Dès lors, la providence fut de nouveau prolongée et dut subir de nombreux
revers jusqu’à l’époque de Jésus.
2.3
Quelques leçons tirées du cours de Moïse
Tout au
long de l’histoire, les personnes de foi ont lu le récit biblique sur Moïse en
n’y voyant qu’une chronique de sa vie et de l’histoire d’Israël. Nul n’a
vraiment compris que Dieu voulait livrer par ce récit certains secrets de la
providence de la restauration. Jésus l’a seulement laissé entendre par ses
propos : « ... le Fils ne peut rien faire de
lui-même, qu’il ne le voie faire au Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le
fait pareillement. » Il expira sans avoir divulgué la vraie
signification du cours de Moïse.
Dans
ces pages, nous avons révélé comment Moïse a suivi le cours modèle, ou cours
type, de la providence de la restauration. En comparant cette section à la
prochaine, les lecteurs comprendront plus clairement comment, par le cours de
Moïse, Dieu a annoncé le chemin que suivrait Jésus. D’ailleurs, rien qu’en
étudiant la seule providence centrée sur Moïse, nous ne pouvons échapper à
cette conclusion : Dieu existe et Il a dirigé l’histoire vers la réalisation
d’un but unique et absolu.
Le
cours de Moïse illustre également le fait que le bilan réel de la vie d’une
personne dépend de son succès ou de son échec à accomplir sa part de
responsabilité, quel que soit le dessein préalable de Dieu pour elle. La
volonté prédéterminée de Dieu ne peut s’accomplir avec la personne investie de
cette mission, si elle ne remplit pas sa part de responsabilité. Dans ce cas
précis, Dieu a annoncé que grâce à Moïse, Il guiderait les Israélites en
Canaan, le pays ruisselant de lait et de miel, et Il lui a ordonné de mener
cette tâche à bien. Néanmoins, quand Moïse et son peuple n’ont pas accompli
leur responsabilité, de la première génération seuls Josué et Caleb sont entrés
en Canaan. Les autres ont péri dans le désert.
En
outre, Dieu n’intervient pas dans la part de responsabilité de l’être humain,
mais Il agit seulement sur le résultat concret de ses actes. Même si Dieu guida
les Israélites avec des signes et des miracles étonnants, Il n’intervint pas
dans leurs actes quand ils adorèrent le veau d’or alors que Moïse s’était
éloigné sur la montagne. Il n’intervint pas pour retenir Moïse de frapper le
rocher une seconde fois.
De tels
actes étaient du ressort de leur responsabilité qu’eux seuls pouvaient remplir.
Mais, une fois qu’ils eurent agi, en accomplissant ou non leur part de
responsabilité, Dieu considéra le résultat de leurs actes et agit en
conséquence.
Le
cours de Moïse illustre le caractère absolu de la prédétermination de la
volonté divine. Dieu prédétermine de façon absolue que Sa volonté sera réalisée
et Il S’efforce constamment de l’accomplir jusqu’au bout. Ainsi, lorsque Moïse
n’a pu remplir sa responsabilité, Dieu lui a trouvé un successeur, Josué, et Il
a œuvré résolument pour accomplir Sa volonté grâce à lui. En général,
lorsqu’une personne en position d’Abel choisie par Dieu n’accomplit pas sa
mission, quelqu’un en position de Caïn qui a montré le plus grand zèle en vient
à remplacer la personne de type Abel et à hériter sa mission. Jésus a décrit
une situation comparable quand il a dit : « Depuis
les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent le Royaume des Cieux souffre
violence, et des violents s’en emparent. »
Le
cours de Moïse nous montre que plus la mission d’une personne est grande, plus
grande est l’épreuve à affronter. Parce que nos premiers ancêtres chutèrent en
ne croyant pas en Dieu et en se détournant de Lui, les figures centrales
restaurant le fondement de foi doivent surmonter un test dans lequel Dieu les
abandonne. Moïse a dû traverser une épreuve dans laquelle Dieu a cherché à le
faire mourir160, avant de pouvoir s’imposer comme chef des Israélites.
La
chute a servi de condition à Satan pour enchaîner les êtres humains. Par
conséquent, Dieu ne peut accorder Sa grâce aux êtres humains sans une condition
préalable ; s’Il le faisait, Satan L’accuserait. Aussi, quand Dieu est sur le
point de donner Sa grâce, Il met la personne à l’épreuve, soit avant, soit
après la grâce, pour empêcher l’accusation de Satan. Le cours de Moïse en est
l’illustration.
Dieu
accorda à Moïse la grâce de commencer le premier cours pour quitter l’Égypte,
seulement après qu’il eut réussi la condition que constituait sa vie pendant 40
ans dans le palais du pharaon. Dieu accorda à Moïse la grâce de commencer le
deuxième cours pour quitter l’Égypte, seulement après qu’il eut surmonté
l’épreuve de sa vie pendant 40 ans dans le désert de Madiân. Ce n’est qu’après
le test où Dieu voulut faire mourir Moïse162 qu’Il lui accorda les trois signes
et les dix plaies163. C’est seulement après avoir imposé l’épreuve d’un cours
de trois jours164 que Dieu lui accorda les colonnes de feu et de nuée165. Ce
n’est qu’après avoir imposé l’épreuve de traverser la mer Rouge166 que Dieu
accorda la grâce de la manne et des cailles.
C’est
après l’épreuve de la bataille avec les Amalécites168, qu’Il accorda la grâce
des tables de pierre, de la Demeure et de l’arche de l’alliance. La grâce de
l’eau du rocher fut donnée seulement après l’épreuve de 40 ans d’errance dans
le désert. Quand Dieu envoya les serpents brûlants, le repentir du peuple fut
la condition pour qu’Il accorde la grâce du serpent d’airain.
Telles
sont les leçons que nous enseigne le cours de Moïse.
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