vendredi 11 septembre 2020

Le Troisième Cours pour Restaurer Canaan au niveau National

Chapitre Moïse et Jésus

dans la providence de la restauration

La Bible contient de nombreux secrets relatifs à l’œuvre divine du salut. « Mais le Seigneur Yahvé ne fait rien qu’il n’en ait révélé le secret à ses serviteurs les prophètes. » Pourtant, sans connaître le Principe qui sous-tend la providence, les êtres humains se sont montrés incapables de percer les mystères que renferme la Bible. Le récit biblique de la vie d’un prophète ne se réduit pas à une simple chronique historique. En réalité, par sa vie, la Bible dévoile le chemin que tous les êtres humains déchus doivent emprunter.

Nous allons examiner en particulier comment Dieu a établi les cours providentiels de Jacob et Moïse comme modèles au cours de Jésus pour sauver toute l’humanité.

Section 2

La providence de la restauration sous la conduite de Moïse

2.2.3 Le troisième cours pour restaurer Canaan au niveau national

2.2.3.1 Le fondement de foi

Parce que les Israélites prirent peur en entendant le rapport des envoyés incrédules, le deuxième cours pour restaurer Canaan au niveau national aboutit à un échec. Les 40 ans que Moïse avait passés dans le désert de Madiân pour restaurer le fondement de foi furent envahis par Satan. Suite à l’échec de la mission de reconnaissance en Canaan, le peuple dut errer dans le désert pendant 40 ans, une année par jour d’espionnage, jusqu’à ce qu’il revienne à Cadès-Barné.

Pour Moïse, cette période de 40 ans avait pour but de se séparer de Satan qui avait envahi le fondement de foi précédent, et de restaurer par l’indemnité le fondement de foi pour le troisième cours. Moïse honora la Demeure avec foi et loyauté tout au long des 40 années d’errance dans le désert. Au moment où il revint à Cadès-Barné, il avait accompli le fondement de foi dans le troisième cours pour restaurer Canaan au niveau national. Par conséquent, il assura aussi la position d’Abel pour le fondement de substance.

2.2.3.2 Le fondement de substance

Le fondement de substance pour le deuxième cours s’acheva sur un échec quand, en raison de l’incrédulité persistante du peuple, Satan envahit le fondement pour la Demeure. Néanmoins, le fondement de foi pour la Demeure demeurait préservé par la piété inébranlable de Moïse. Si, sur ce fondement, les Israélites avaient suivi Moïse avec foi pendant les 40 années d’errance dans le désert, établissant ainsi la base pour se séparer de Satan, ils auraient établi le fondement de substance pour la Demeure et accompli le fondement pour la Demeure. S’ils avaient alors honoré Moïse et lui avaient obéi en entrant en Canaan avec foi, ils auraient accompli le fondement de substance dans le troisième cours pour restaurer Canaan au niveau national.

Pour Moïse, les 40 ans d’errance dans le désert étaient la période requise afin d’établir le fondement de foi pour le troisième cours au niveau national.

Pour les Israélites, le but de cette période était d’établir la condition préalable au troisième cours. Ils devaient accomplir cela en posant le fondement pour la Demeure, retournant par là même à l’état de grâce dont ils avaient joui lors du deuxième cours, quand ils bâtirent pour la première fois la Demeure sous la direction de Moïse.

2.2.3.2.1 Le fondement de substance centré sur Moïse

C’est seulement parce que les Israélites avaient perdu la foi dans le désert que les tables, la Demeure et l’arche de l’alliance étaient devenues nécessaires dans le deuxième cours. Aussitôt après avoir traversé la mer Rouge, ils oublièrent les trois signes que Dieu leur avait donnés en établissant la condition préalable à ce cours.

Pour restaurer cela par l’indemnité, Dieu testa le peuple au cours d’une période de 40 jours, pendant que Moïse était sur la montagne. Puis Il lui donna trois manifestations de la grâce divine : les tables de pierre, l’arche de l’alliance et la Demeure. En outre, Dieu lui avait octroyé le don des dix plaies, qui devaient restaurer les dix fois où Laban avait trompé Jacob à Harân.

Toutefois, quand les Israélites, même après avoir été témoins de tout cela, perdirent la foi, Dieu voulut restaurer par l’indemnité les dix plaies en donnant les Dix Commandements. Si les Israélites avaient renouvelé leur foi en honorant les trois manifestations de la grâce divine et en obéissant aux Dix Commandements, ils seraient revenus à l’état de grâce dont ils avaient joui lorsqu’ils étaient sortis d’Égypte par le pouvoir de ces miracles.

Par conséquent, dans le troisième cours, les Israélites auraient dû accomplir la période d’indemnité de 40 ans en suivant Moïse dans le désert avec foi et obéissance. Après être retournés à Cadès-Barné, ils auraient dû se tenir avec Moïse sur le fondement pour la Demeure et honorer les tables, la Demeure et l’arche. S’ils avaient fait cela, ils se seraient tenus dans la position qu’ils avaient eue après l’établissement de la condition préalable au deuxième cours, quand Dieu frappa les Égyptiens avec les trois signes et les dix plaies.

Les tables étaient une représentation miniature de l’arche ; l’arche était une représentation miniature de la Demeure ; ainsi, les tables étaient une miniature de la Demeure. L’arche et la Demeure peuvent donc être représentées par les tables ou leur origine, le rocher.

Par conséquent, le troisième cours pour restaurer Canaan au niveau national devait commencer à Cadès-Barné en établissant une condition préalable sur la base du rocher. De sorte que, si les Israélites avaient honoré la Demeure avec foi et dévotion et avaient suivi Moïse en Canaan, ils auraient établi la condition d’indemnité pour éliminer la nature déchue requise pour le fondement de substance dans le troisième cours au niveau national.

Comment Dieu voulait-Il établir la condition préalable sur la base du rocher ?

Durant les 40 ans d’errance dans le désert, les Israélites se plaignirent et tombèrent à nouveau dans l’incrédulité. Pour les sauver, Dieu ordonna à Moïse de frapper le rocher de son bâton pour qu’il produise de l’eau et donne à boire au peuple. Moïse aurait dû ne frapper le rocher qu’une seule fois. Saisis de crainte, les Israélites auraient dû s’unir à lui, se tenant alors à ses côtés sur le fondement pour la Demeure. De cette façon, ils auraient établi la condition préalable sur la base du rocher.

Toutefois, en entendant le peuple murmurer contre lui et se plaindre qu’ils n’avaient pas d’eau à boire, Moïse entra dans une fureur incontrôlée et frappa le rocher deux fois. Dieu dit alors à Moïse et à Aaron :

« Puisque vous ne m’avez pas cru capable de me sanctifier aux yeux des Israélites, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne. » – Nb 20.12

En frappant le rocher deux fois, alors qu’il n’aurait dû le frapper qu’une seule fois, Moïse fit échouer la condition préalable sur la base du rocher. En conséquence, il ne lui fut pas permis d’entrer dans la terre promise. Il lui fut seulement permis de la regarder de loin à la fin de sa vie.

Étudions pourquoi Moïse aurait dû ne frapper le rocher qu’une seule fois et pourquoi c’était un tel péché de le frapper deux fois.

Le rocher est un symbole de Jésus. Puisque le Christ est venu comme l’arbre de vie, le rocher peut être aussi perçu comme l’arbre de vie. Cet arbre est également un symbole d’Adam devenu parfait dans le jardin d’Éden ; ainsi, le rocher symbolisait Adam dans sa perfection.

Dans le jardin d’Éden, Adam aurait dû mûrir pour atteindre l’idéal représenté par le rocher. Mais quand Satan le frappa et l’amena à chuter, Adam ne put devenir ni l’arbre de vie ni le rocher qui aurait donné à ses descendants l’eau de la vie éternelle. C’est pourquoi le rocher sans eau, avant que Moïse ne le frappe une première fois, symbolisait Adam déchu. Pour indemniser l’acte de Satan, à savoir frapper Adam et l’empêcher de devenir le rocher qui pouvait donner l’eau de la vie, Dieu fit frapper le rocher une fois par Moïse. Quand il frappa le rocher une fois et que celui-ci produisit de l’eau, Moïse établit une condition d’indemnité pour restaurer Adam tel le rocher donnant de l’eau. Le rocher, frappé une fois, symbolisait Jésus qui devait venir et donner à l’humanité déchue l’eau de la vie. C’est pourquoi Jésus disait :

« ... qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. » – Jn 4.14

Ainsi, Dieu voulait que Moïse frappât le rocher une fois, comme condition d’indemnité pour que l’Adam déchu fût restauré en la personne du deuxième Adam, l’Adam parfait – Jésus. Toutefois, quand Moïse frappa le rocher une seconde fois, après qu’il eut déjà produit de l’eau, cela représentait la possibilité que Jésus pût être frappé. En d’autres termes, quand l’incrédulité des Israélites amena Moïse, sous le coup de la colère, à frapper deux fois, cela créa une condition pour qu’à l’époque de Jésus, si le peuple juif s’avérait incrédule, Satan ait une base pour attaquer directement Jésus, l’accomplissement du rocher. Voilà pourquoi l’acte de Moïse constituait un péché.

Le geste de Moïse de briser les tables de pierre pouvait être restauré, mais sa faute en frappant le rocher par deux fois ne pouvait l’être. Pourquoi cela ?

Dans le contexte de la providence de la restauration, les tables de pierre et le rocher étaient dans des rapports d’extérieur à intérieur. Les tables de pierre, portant l’inscription des Dix Commandements, étaient le noyau de la Loi mosaïque et le cœur de l’Ancien Testament. Les Israélites pouvaient recevoir le salut promis dans l’ère de l’Ancien Testament en observant les idéaux exprimés par les tables. En ce sens, les tables de pierre étaient, par avance, une représentation extérieure de Jésus.

Le rocher, par contre, ne symbolisait pas seulement le Christ ; comme origine des tables de pierre, il symbolisait aussi Dieu, l’origine du Christ. Les tables de pierre étaient extérieures ; le rocher était intérieur. Si nous disons que les tables représentent le corps, le rocher correspond à l’esprit ; si nous disons que les tables représentent le Saint, le rocher correspond au Saint des Saints ; si les tables correspondent à la terre, le rocher correspond au ciel. En résumé, en sa qualité de représentation intérieure du Christ, le rocher avait une plus grande valeur que les tables de pierre.

Représentation extérieure de Jésus, les tables de pierre symbolisaient aussi Aaron qui était également une représentation extérieure de Jésus, dans la mesure où il parlait pour Moïse, le représentant de Dieu124. Quand les Israélites pressèrent Aaron de faire un veau d’or, Aaron lui-même perdit la foi, et cela entraîna la destruction des tables. Néanmoins, Aaron put revenir à la vie parce qu’il se repentit et continua de se tenir sur le fondement de l’eau bue au rocher à Rephidim126. Quand il fit cela, il fut possible de refaire et de rétablir les tables de pierre symbolisant Aaron, en s’appuyant sur le fondement intérieur de l’eau du rocher. Toutefois, puisque le rocher – l’origine des tables de pierre – symbolisait non seulement Jésus, mais aussi Dieu, son origine, frapper le rocher une seconde fois était irréparable.

Quelles conséquences entraîna le geste de frapper le rocher deux fois ?

Moïse frappa le rocher une seconde fois parce que l’incrédulité du peuple127 provoqua en lui une fureur incontrôlée. Il agit sous l’influence de Satan, voire à sa place. Par conséquent, la condition préalable, que Dieu avait voulu établir sur la base du rocher, fut envahie par Satan.

En frappant le rocher une seconde fois, Moïse eut un geste qui, extérieurement, s’avérait satanique, toutefois, en un sens plus profond et plus intérieur, il donna au peuple l’eau qui en jaillissait, sauvant la vie des Israélites. Cela correspondait à la prophétie que Dieu avait donnée antérieurement128, à savoir que les Israélites extérieurs, ceux qui étaient adultes au moment de quitter l’Égypte, ne pourraient pas entrer en Canaan comme promis, à l’exception de Josué et Caleb.

Moïse, lui aussi, mourrait sans accomplir son rêve longtemps caressé d’entrer en terre promise. D’un autre côté, les Israélites intérieurs, ceux qui étaient enfants au moment du départ d’Égypte ou qui naquirent durant la traversée du désert alors que le peuple buvait l’eau du rocher et honorait la Demeure, purent entrer en Canaan sous la conduite de Josué130, le successeur de Moïse.

Puisque le geste de Moïse de frapper le rocher deux fois avait permis l’invasion de Satan, on ne se serait pas attendu à voir le rocher produire de l’eau. Comment l’eau put-elle alors en jaillir ?

Moïse avait déjà fait surgir l’eau du rocher à Rephidim, dans le deuxième cours pour restaurer Canaan au niveau national, établissant ainsi le fondement pour faire sortir l’eau du rocher. Les tables de pierre, la Demeure et l’arche de l’alliance érigées sur ce fondement furent maintenues tout au long du troisième cours pour restaurer Canaan au niveau national, malgré l’incrédulité du peuple, grâce à la foi inébranlable de Moïse. Il maintint fermement le fondement de foi pour la Demeure, qu’il avait posé durant son jeûne de 40 jours. Même si la foi de Moïse vacilla dans un moment de colère, son cœur demeura le même envers Dieu.

D’autre part, Josué avait établi le fondement pour la Demeure par sa foi absolue durant les 40 jours de reconnaissance en Canaan, et dès lors il continua d’honorer les tables, la Demeure et l’arche. Ainsi le fondement pour faire jaillir l’eau du rocher, établi à Rephidim, fut-il préservé intact, centré sur Josué.

En résumé, bien que la deuxième providence centrée sur le rocher fût envahie extérieurement par Satan à cause de la manifestation externe d’impiété de Moïse, elle demeura saine intérieurement. En raison de l’attitude intérieure de foi et de zèle inébranlables manifestée par Moïse et Josué, le rocher donna son eau au peuple.

Quand Moïse frappa le rocher une seconde fois, son geste fut effectué en position de Satan. Celui-ci, dès lors, prit possession de la pierre. Par conséquent, lorsqu’à l’époque de Jésus le peuple tomba dans l’incrédulité, Jésus, l’accomplissement de la pierre, dut se rendre en personne au désert et restaurer la pierre. Telle est la raison à l’origine de sa première tentation, lorsque Satan le mit au défi de changer la pierre en pain.

Poussé à bout par l’incrédulité des Israélites, Moïse, dans sa colère, frappa le rocher deux fois. Cela donna prise à Satan sur son corps, et Moïse fut contraint de mourir hors de la terre promise. Toutefois, il put entrer en Canaan en esprit, parce qu’il avait fait jaillir l’eau du rocher grâce à sa foi indéfectible. Cela préfigurait ce qui se produirait quand Jésus viendrait comme la vraie manifestation du rocher. Si le peuple juif se montrait incrédule, le corps de Jésus subirait lui aussi l’assaut de Satan, même au point d’être crucifié. Il mourrait avant de restaurer Canaan au niveau mondial. Mais il serait tout de même en mesure d’accomplir la dimension spirituelle de la restauration par sa résurrection.

Peu après cet épisode, les Israélites reprirent leurs plaintes en chemin, et Dieu envoya des serpents brûlants qui mordirent et tuèrent un grand nombre d’entre eux. Quand ils se repentirent, Dieu ordonna à Moïse de faire un serpent d’airain et de le placer sur un étendard ; quiconque ayant été mordu resterait en vie s’il le regardait.

Les serpents brûlants symbolisaient Satan, l’antique Serpent qui avait entraîné la chute d’Ève ; le serpent d’airain sur l’étendard symbolisait Jésus qui devait venir en tant que serpent céleste. Cela indiquait ce qui pourrait bien se produire à l’époque de Jésus qui déclara lui-même : « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme135... »

Même si Dieu abandonna les Israélites au serpent satanique quand ils devinrent incrédules, Il leur sauva la vie avec le serpent d’airain quand ils se repentirent et renouvelèrent leur foi. De même, à l’époque de Jésus, si les personnes en venaient à perdre la foi, Dieu ne pourrait empêcher qu’elles soient vulnérables à l’attaque de Satan, et Jésus devrait être cloué sur la croix en tant que serpent céleste pour sauver toute l’humanité. Quiconque alors se repentirait de son manque de foi, et croirait en la rédemption par la croix serait sauvé. En réalité, l’épisode des serpents brûlants fut une cause éloignée du chemin de crucifixion qu’emprunta Jésus pour commencer le cours du salut spirituel.

Quand les Israélites devinrent incrédules et que Moïse frappa le rocher deux fois, Dieu déclara que celui-ci ne pourrait entrer en terre de Canaan136. Même si Moïse implora Dieu désespérément, Le suppliant de le laisser entrer en Canaan137, l’accès lui en fut refusé et il mourut hors des frontières du pays. Après sa mort, son corps fut enseveli dans la vallée, au pays de Moab, mais personne jusqu’à ce jour n’a connu l’emplacement de sa sépulture138. Cela laissait aussi entrevoir ce qui pourrait arriver à Jésus : si le peuple devait le rejeter, il serait crucifié. Il aurait beau prier désespérément pour éviter ce destin et réaliser le Royaume de Dieu – ce qu’il fit effectivement dans le jardin de Gethsémani quand il pria : « que cette coupe passe loin de moi ! » – il mourrait sans pouvoir accomplir ce but. En outre, après sa mort, nul ne connaîtrait le sort de sa dépouille.

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