Chapitre La chute de L’homme
Tous les êtres humains ont une âme originelle qui les incite à rejeter le
mal et à poursuivre le bien. Toutefois, même à notre insu, nous sommes poussés
par des forces mauvaises à abandonner le bien que notre âme originelle désire
et à accomplir des actes mauvais que, dans notre for intérieur, nous ne voulons
pas faire.
Tant que ces forces mauvaises nous assailliront, l’histoire humaine se
poursuivra sans relâche dans le péché. Dans le christianisme, le maître de ces
forces mauvaises est connu sous le nom de Satan. Faute de comprendre l’identité
de Satan et l’origine de son existence, nous avons été totalement incapables
d’éliminer son pouvoir.
Pour extirper le mal à sa racine, mettre ainsi un terme à l’histoire du
péché et inaugurer l’avènement d’une ère de bonté, nous devons d’abord
découvrir l’origine et la motivation de Satan et comprendre les ravages qu’il a
provoqués dans la vie des êtres humains.
Cette explication de la chute va clarifier ces questions.
Section 3
La force de l’amour, la force du Principe et le commandement de Dieu
3.1 La force de l’amour et la force du Principe au cours de la chute
L’être humain est créé grâce au Principe et il est censé vivre selon la
voie du Principe. Par conséquent, il est impossible que la force inhérente au
Principe entraîne une personne à dévier de la voie du Principe et cause sa
chute.
On peut comparer cela à un train : s’il n’y a pas de défaillance dans le moteur
ou sur la voie, il ne peut dérailler à moins qu’une force extérieure avec une
direction différente et supérieure à la force motrice n’agisse sur lui.
De même, pour les êtres humains, la force inhérente au Principe guide leur
développement dans la bonne direction. Mais si une force plus grande, ayant une
direction différente et un but contraire au Principe, les entraîne, ils
chuteront à coup sûr. La force qui est plus puissante que celle du Principe
n’est autre que la force de l’amour. Tant que les êtres humains sont dans un
état d’immaturité, il est toujours possible que la force d’un amour
hors-Principe les amène à chuter.
Pourquoi la force de l’amour est-elle plus grande que
celle du Principe ? Pourquoi Dieu l’a-t-Il créée plus grande, laissant ainsi la
possibilité que la force d’un amour déviant entraîne une personne encore
immature et la fasse chuter ?
Sans l’amour de Dieu, nous n’avons aucun moyen d’accomplir le fondement des
quatre positions ni le but pour lequel nous avons été créés. L’amour est vraiment
la source d’où jaillissent notre vie et notre bonheur.
Bien que Dieu ait créé les êtres humains sur la base du Principe, Il règne
sur nous par l’amour. Par conséquent, pour que l’amour accomplisse le rôle qui
est le sien, sa force doit être plus grande que celle du Principe.
Si la force de l’amour était plus faible que celle du Principe, Dieu ne
pourrait pas régner sur les êtres humains par l’amour ; nous aurions tendance à
poursuivre le Principe plus que l’amour de Dieu. Pour cette raison, Jésus voulut
éduquer ses disciples par la vérité, mais c’est son amour qui les sauva.
3.2 Pourquoi Dieu a-t-Il donné le commandement comme objet de foi ?
Pourquoi Dieu a-t-Il donné à Adam et Ève le commandement de ne pas manger
du fruit ? Dieu ne pouvait pas régner directement, par Son amour, sur Adam et
Ève pendant leur période d’immaturité. Puisque la force de l’amour est plus
grande que celle du Principe, Dieu pressentit que, si jamais ils formaient une
base commune avec l’archange, il y avait une possibilité qu’ils succombent à la
force d’un amour déviant, hors-Principe, et chutent. Pour éviter cela, Dieu
donna à Adam et Ève le commandement qui leur interdisait de se lier à
l’archange de cette façon. Quelle qu’ait pu être la force de l’amour
hors-Principe de l’archange, si Adam et Ève avaient respecté le commandement de
Dieu, formant une base commune avec Lui et n’engageant une action de donner et
recevoir qu’avec Lui et nul autre, la force de l’amour hors-Principe de
l’archange ne les aurait pas affectés et ils n’auraient jamais chuté.
Tragiquement, Adam et Ève n’obéirent pas au commandement mais formèrent une
base commune avec l’archange et engagèrent une action de donner et recevoir
avec lui. Ainsi, la force de l’amour illicite les fit « sortir des rails ».
Ce n’est pas que pour empêcher leur chute que Dieu donna le commandement
aux êtres humains immatures. Dieu voulait aussi les voir se réjouir en régnant
sur toute la création – y compris les anges – en héritant de Sa nature
créative. Pour pouvoir hériter de cette créativité, les êtres humains doivent
se parfaire grâce à leur foi dans la parole de Dieu, et c’est ainsi qu’ils
accomplissent leur part de responsabilité.
Dieu donna le commandement non pas à l’archange, mais seulement aux êtres
humains. Il voulait ainsi mettre en valeur la dignité des êtres humains
conférée par le Principe de la création, qui leur octroie la position d’enfants
de Dieu et leur permet de régner même sur les anges.
3.3 La période durant laquelle le commandement était nécessaire
Le commandement de Dieu de ne pas manger du fruit devait-il rester en
vigueur pour toujours ? La deuxième bénédiction de Dieu devait s’accomplir
quand Adam et Ève seraient entrés dans le règne direct de l’amour de Dieu, en
s’unissant comme de véritables conjoints, en procréant et en éduquant des
enfants dans l’amour de Dieu46. En fait, le Principe requiert que les êtres
humains mangent du fruit après avoir atteint la pleine maturité de leur
personnalité.
La force de l’amour est plus grande que la force du Principe. Si Adam et
Ève avaient atteint la perfection, étaient devenus mari et femme en accord avec
la volonté divine et avaient expérimenté le règne direct de Dieu par le pouvoir
absolu de Son amour, leur amour conjugal serait devenu absolu. Aucun être,
aucun pouvoir dans l’univers n’auraient jamais pu briser ce lien d’amour. À ce
stade, Adam et Ève n’auraient jamais pu chuter. L’amour de l’archange qui est
inférieur aux êtres humains n’aurait jamais pu briser l’amour conjugal d’Adam
et Ève, une fois celui-ci solidement ancré en Dieu.
Par conséquent, le commandement de Dieu de ne pas manger du fruit ne
s’appliquait que pendant la période d’immaturité d’Adam et d’Ève.
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