dimanche 6 septembre 2020

L’œuvre de Dieu pour le salut

Chapitre Eschatologie universelle et histoire

Chapitre III

Eschatologie universelle et histoire

Nous avons beaucoup d’incertitudes sur les origines de l’histoire, son évolution et sa finalité.

Concernant l’eschatologie universelle ou théorie des derniers jours, beaucoup de chrétiens croient littéralement ce qui est écrit dans la Bible.

Où l’on affirme que :

« Les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront »,

« Le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées »

« Au signal donné par la voix de l’archange et la trompette de Dieu, [...] les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu ; après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs ».

Une question pertinente qui se pose est de savoir si ces événements auront lieu littéralement ou s’il s’agit de versets symboliques comme la Bible en compte un grand nombre.

Pour aborder ce sujet, nous devons d’abord comprendre des questions aussi essentielles que le but de Dieu pour la création, la signification de la chute et le but de la providence de la restauration.

Section 2

L’œuvre de Dieu pour le salut

2.1 L’œuvre de Dieu pour le salut : la providence de la restauration

Le monde du péché mène l’humanité à la désolation et cause l’affliction de Dieu.

Pourrait-Il abandonner ce monde à son état de misère ?

Dieu entendait créer un monde de bonté qui L’aurait comblé de joie ; mais à cause de la chute, le monde a été rempli de péché et de souffrance. Si ce monde de péché devait rester éternellement dans cet état, alors Dieu serait un Dieu impuissant, incapable de réaliser l’idéal de Sa création. Aussi Dieu va-t-Il sauver à tout prix ce monde de péché.

À quel point Dieu doit-Il sauver ce monde ?

Il doit le sauver complètement. D’abord, Dieu doit chasser le pouvoir satanique du mal de ce monde de péché14, et ainsi le ramener à son état originel antérieur à la chute de nos premiers ancêtres. Le salut doit ensuite se poursuivre jusqu’à ce que le but originel de la création soit accompli et que le règne direct de Dieu soit établi. Sauver une personne malade, c’est la rétablir à l’état de santé qu’elle avait avant de tomber malade. Sauver une personne qui se noie, c’est la ramener à l’état où elle était avant de tomber à l’eau.

De même, sauver une personne qui souffre sous le joug du péché, c’est la restaurer à son état originel sans péché. En d’autres termes, l’œuvre de Dieu pour le salut c’est la providence de la restauration.

La chute fut sans conteste le résultat des erreurs des êtres humains. Néanmoins, Dieu prend aussi une certaine responsabilité pour les conséquences parce que c’est Lui qui a créé les êtres humains.

Aussi S’est-Il senti obligé de conduire la providence pour corriger ce résultat tragique et pour restaurer les êtres humains à leur véritable état originel. De plus, Dieu nous a créés pour vivre éternellement, parce que Lui-même, le partenaire sujet éternel, voulait vivre éternellement dans la joie avec les êtres humains, Ses partenaires objets. Ayant pourvu les êtres humains d’une nature éternelle, Dieu, en vertu des lois du Principe, ne pouvait pas les anéantir simplement parce qu’ils avaient chuté. En le faisant, Il violerait Son Principe de la création. Le seul choix qu’il Lui reste est de sauver les êtres humains déchus et de les restaurer à l’état originel de pureté dans lequel Il les a initialement créés.

Quand Dieu créa les êtres humains, Il promit de les aider à accomplir les trois grandes bénédictions. Il déclara à travers Isaïe : « Ce que j’ai dit, je l’exécute, mon dessein, je l’accomplis », indiquant que, malgré la chute, Il avait œuvré pour accomplir Sa promesse au moyen de la providence pour restaurer les trois grandes bénédictions.

Dieu envoya Jésus pour nous restaurer à l’état idéal originel, comme nous pouvons le percevoir dans les paroles de Jésus à ses disciples : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Une personne idéale originelle est unie avec Dieu et a acquis une nature divine ; aussi, du point de vue du but de la création, elle est parfaite comme Dieu est parfait.

2.2 Le but de la providence de la restauration

Quel est le but de la providence de la restauration ?

C’est l’établissement du Royaume de Dieu qui, dans son ensemble, représente le partenaire objet de bonté pour Dieu et l’accomplissement de Son but pour la création. Les êtres humains sont censés être le centre du Royaume de Dieu sur la terre.

Bien que Dieu ait créé nos premiers ancêtres avec cette intention, ils ont chuté ; ainsi Sa volonté sur la terre n’a pas été réalisée. Depuis lors, le but fondamental de la providence de la restauration a été de reconstruire le Royaume de Dieu sur la terre. Jésus, qui vint accomplir ce but, disait à ses disciples de prier : « ... que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Il disait aussi : « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. » Ses paroles témoignent du fait que le but de la providence de la restauration est l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre.

2.3 L’histoire de l’humanité est l’histoire de la providence de la restauration

Comme nous l’avons expliqué plus haut, l’œuvre de Dieu pour le salut c’est la providence de la restauration. L’histoire peut être vue comme l’histoire de la providence par laquelle Dieu S’est efforcé de sauver les êtres humains déchus et d’œuvrer à travers eux pour restaurer le monde originel de bonté.

Examinons cette idée de diverses manières.

Premièrement, considérons l’histoire du développement des sphères culturelles. De tout temps et en tout lieu, tous les êtres humains, même les plus vils, ont une âme originelle qui les incite à repousser le mal et à chercher le bien. La compréhension intellectuelle de ce qu’est le bien et du moyen d’y parvenir a varié selon l’époque, le lieu et le point de vue de chacun ; c’est une des sources des conflits qui ont façonné l’histoire. Toutefois, chaque personne espère atteindre le même but fondamental de trouver et de réaliser le bien.

Pourquoi l’âme originelle pousse-t-elle irrésistiblement les êtres humains de tout temps et en tout lieu vers le bien ? Dieu, le Sujet du bien, créa les êtres humains pour être Ses partenaires objets de bonté, afin d’accomplir le but du bien. Malgré l’influence néfaste de Satan, qui a rendu les êtres humains déchus incapables de mener une vie foncièrement bonne, l’âme originelle demeure intacte en eux et les pousse vers le bien.

L’aspiration suprême de toute l’histoire est donc d’atteindre un monde de bonté.

Aussi âpre que soit la lutte de l’âme originelle pour atteindre le bien, nous pouvons difficilement trouver des exemples de vraie bonté dans ce monde sous l’emprise du mal. Les êtres humains ont donc été amenés à chercher la source du bien dans le monde transcendant le temps et l’espace. La religion naquit de ce besoin. Grâce à elle les êtres humains déchus enlisés dans l’ignorance ont cherché à rencontrer Dieu en s’efforçant inlassablement d’atteindre le bien.

Même si les individus, les peuples et les nations qui prirent fait et cause pour une certaine religion ont disparu, la religion elle-même a survécu.

La religion a subsisté tout au long de l’histoire malgré l’ascension et le déclin de nombreuses nations. Dans l’histoire de la Chine, les dynasties Shang et Zhou puis les Royaumes combattants furent suivis par une période d’unification sous la dynastie Qin. Vinrent ensuite les Han antérieurs, les Han postérieurs, les Trois Royaumes et les Six Dynasties, et une période d’unification pendant les dynasties Sui et Tang. Vinrent alors les Cinq Dynasties, puis la dynastie des Song du Nord et celle des Song du Sud, la dynastie des Yuan, la dynastie des Ming, la dynastie des Qing, puis la république de Chine et la république populaire de Chine. Au cours de son histoire, la Chine a connu bien des cycles d’ascension et de déclin de dynasties, et maints transferts de pouvoir politique, mais les religions d’Extrême-Orient –le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme – ont continué à s’épanouir.

Dans l’histoire de l’Inde se sont succédés la dynastie des Maurya, la dynastie des Gupta, le règne de Harsa, la dynastie des Calukya, puis la dynastie des Moghols, les Marathes, la domination britannique, et enfin l’Inde indépendante actuelle. Malgré l’ascension et le déclin de multiples royaumes, l’hindouisme a subsisté et prospéré.

Dans l’histoire du Moyen-Orient, la dynastie des califes arabes omeyyades fut suivie de celle des Abbassides, puis de la dynastie turque des Seldjoukides, puis de l’Empire ottoman, puis de la période coloniale, et des États arabes contemporains. En dépit de ces changements de souveraineté politique, l’islam s’est maintenu et a continué à se développer.

Dans l’histoire de l’Europe occidentale, nous voyons que le centre du pouvoir changea maintes fois, passant de Rome à la cour carolingienne, avant d’échoir aux cités de la Renaissance italienne. Les nations-phares de l’Europe devinrent ensuite l’Espagne et le Portugal, suivies de la France et des Pays-Bas, puis de l’Angleterre. Les temps modernes ont vu les États-Unis et l’Union soviétique se partager l’hégémonie sur l’Occident.

Malgré ces changements politiques, le christianisme est resté puissant. Même sous le régime despotique de l’Union soviétique, fondé sur le matérialisme marxiste, le christianisme a maintenu sa vivacité et sa pérennité.

Si nous devions examiner l’ascension et le déclin des nations, nous trouverions de nombreux exemples montrant que les nations qui ont persécuté la religion ont péri, alors que celles qui l’ont protégée et honorée ont prospéré.

Souvent, les personnes qui se sont hissées à la tête des nations furent celles qui tenaient la religion en très haute estime. L’histoire est là pour nous prouver que le jour viendra sûrement où le monde communiste, qui persécute la religion, périra.

Beaucoup de religions ont marqué l’histoire de leur empreinte. Parmi elles, les religions qui avaient la plus grande influence ont formé des sphères culturelles. On dénombre entre vingt et une et vingt-six sphères culturelles majeures qui ont existé à différentes époques de l’histoire mondiale. Avec le flot de l’histoire, les sphères culturelles de moindre importance ont été absorbées par les sphères les plus évoluées ou bien ont fusionné avec elles.

À travers l’évolution des sphères culturelles, ballottées par l’ascension et le déclin des nations, quatre grandes sphères culturelles se sont maintenues jusqu’à aujourd’hui : la sphère hindouiste, la sphère de l’Extrême-Orient, la sphère chrétienne et la sphère islamique. La tendance actuelle est de voir ces quatre sphères former une seule sphère culturelle mondiale, fondée sur l’éthique chrétienne. Ce développement historique met en évidence la mission finale du christianisme, qui est d’accomplir les buts de toutes les religions ayant recherché l’idéal de bonté.

L’histoire du développement des sphères culturelles, chacune avec ses phases d’expansion, de déclin et de convergences, tend finalement vers la constitution d’une sphère culturelle mondiale sur la base d’une seule religion. Cela démontre que l’essence de l’histoire est la restauration d’un monde uni.

Deuxièmement, nous pouvons voir que l’histoire est l’histoire de la providence de la restauration en observant les progrès de la religion et de la science. On a montré plus haut que les objectifs de la religion et de la science étaient de vaincre les aspects intérieurs et extérieurs de l’ignorance de l’humanité déchue. Bien que la religion et la science aient opéré séparément, avec peu de liens entre elles, leur convergence est inéluctable. Elles sont aujourd’hui sur le point de résoudre tous leurs problèmes dans une démarche commune et unifiée. Cette tendance montre que l’histoire a suivi un cours providentiel visant à restaurer ce monde dans son état originel.

Sans la chute, le développement de leurs capacités intellectuelles aurait permis aux premiers ancêtres de l’humanité d’atteindre le plus haut niveau de connaissance spirituelle, stimulant naturellement un développement correspondant de leur connaissance du monde matériel. La science aurait alors progressé dans un temps très bref et le niveau actuel de la science et de la technologie aurait pu être atteint rapidement. Toutefois, à cause de la chute, l’humanité a sombré dans l’ignorance et n’a pu construire qu’une société primitive, très éloignée de l’idéal originel de Dieu. De longues périodes se sont écoulées avant que l’humanité ne puisse vaincre cette ignorance grâce aux avancées de la science. Le monde moderne, avec sa technologie très poussée, nous a menés matériellement au seuil de cette société idéale.

Troisièmement, en examinant les grandes tendances de l’histoire des conflits, nous pouvons comprendre que l’histoire est l’histoire de la providence de la restauration. Les batailles pour des biens, des territoires ou des personnes se sont continuellement étendues parallèlement au développement de la société humaine. Ces conflits se sont élargis du niveau familial aux niveaux tribal, sociétal, national et mondial jusqu’à notre époque où le monde démocratique et le monde communiste s’affrontent dans un combat final.

Dans ces derniers jours de l’histoire, la loi céleste est descendue sur la terre sous la forme de la démocratie, mettant fin à la longue période de l’histoire au cours de laquelle les êtres humains voulaient obtenir le bonheur en s’emparant de biens, de territoires ou de personnes.

Quand la première guerre mondiale s’est conclue, les nations vaincues ont dû renoncer à leurs colonies. À la fin de la deuxième guerre mondiale, les vainqueurs ont émancipé leurs colonies de leur plein gré et leur ont fourni une aide matérielle. Ces dernières années, les grandes puissances ont invité des nations fragiles et minuscules, parfois plus petites qu’une de leurs villes, à devenir États-membres de l’Organisation des Nations unies, leur donnant des droits égaux et un siège dans le concert des nations.

Quelle forme prend ce combat final de la démocratie et du communisme ?

C’est avant tout un affrontement d’idéologies. En fait, cette guerre ne cessera jamais à moins que n’émerge une vérité capable de renverser complètement l’idéologie du marxisme-léninisme qui menace le monde moderne. L’idéologie communiste nie la religion et promeut la suprématie exclusive de la science. C’est pourquoi la nouvelle vérité capable de réconcilier la religion et la science va apparaître et l’emporter sur l’idéologie communiste. Elle débouchera sur l’unification des mondes communiste et démocratique.

L’évolution de l’histoire des conflits confirme donc que l’histoire est l’histoire providentielle pour restaurer le monde idéal originel.

Quatrièmement, approfondissons cette question à partir des paroles de la Bible. L’histoire tend vers l’objectif de la restauration du jardin d’Éden avec l’arbre de vie en son centre. Le jardin d’Éden ne désigne pas le lieu géographique limité où Adam et Ève furent créés, mais inclut la terre entière. Si le jardin d’Éden se limitait à la petite région du globe où ils furent créés, comment l’humanité pourrait-elle accomplir la bénédiction de Dieu de se multiplier et de remplir la terre tout en étant confinée dans un endroit aussi restreint ?

Parce que nos premiers ancêtres chutèrent, le jardin d’Éden fut revendiqué par Satan, et l’accès à l’arbre de vie au milieu du jardin leur fut interdit25. Il est écrit dans l’Apocalypse : Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie, et pénétrer dans la Cité par les portes. – Ap 22.13-14

L’histoire a commencé avec l’Alpha et s’achèvera avec l’Oméga. À la fin de l’histoire, l’espoir des personnes déchues sera de laver leurs robes tachées par le péché, d’entrer dans le jardin d’Éden restauré, et de disposer de l’arbre de vie désiré depuis longtemps.

Essayons de mieux comprendre ce verset. L’arbre de vie représente le Vrai Père de l’humanité qui, nous l’avons vu, devait être Adam, s’il avait pu parfaire sa personnalité. À cause de la chute des premiers parents, leurs descendants furent corrompus par le péché originel. Pour être restaurés à l’état de personnes vraies, originelles, nous devons, comme le disait Jésus, naître à nouveau. C’est pourquoi, tout au long de l’histoire, l’humanité a recherché le Christ, son Vrai Père, celui qui peut donner la nouvelle naissance. Dans ce verset, l’arbre de vie que les saints des derniers jours sont en mesure d’approcher n’est autre que le Christ. La Bible enseigne donc que le but de l’histoire est la restauration du jardin d’Éden avec en son centre le Christ qui doit venir comme l’arbre de vie.

Quand la Bible déclare qu’un ciel nouveau et une terre nouvelle apparaîtront dans les derniers jours, cela signifie que l’ancien ciel et l’ancienne terre sous l’esclavage de Satan seront restaurés en un ciel nouveau et une terre nouvelle sous le règne du Christ avec Dieu pour centre. La Bible enseigne aussi que la création tout entière, dans les douleurs de l’enfantement sous la tyrannie satanique, attend la révélation des fils de Dieu. Toutes les choses de la création n’attendent pas la restauration des vrais enfants de Dieu pour ensuite, dans les derniers jours, être jetées aux flammes et périr ; en fait, elles attendent d’être renouvelées. Elles le seront en étant restaurées à leur position originelle sous de justes souverains, les vrais fils et filles de Dieu, capables de les diriger avec amour.

Après un examen de l’histoire sous différents angles – le développement des sphères culturelles, les progrès de la religion et de la science, l’histoire des conflits et les paroles de la Bible – il apparaît clairement que l’histoire est l’histoire providentielle pour restaurer le monde idéal originel.


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