samedi 12 septembre 2020

La période du Royaume uni et la période de l’Empire chrétien

Chapitre Les parallèles entre les deux ères de la providence de la restauration

Le but ultime de la providence de la restauration est d’établir le fondement pour le Messie. Lorsqu’elle se prolonge, les cours providentiels en vue de restaurer ce fondement doivent être répétés.

Établir le fondement pour le Messie implique, nous le savons, une figure centrale présentant à Dieu une offrande acceptable, au moyen d’un objet conditionnel, pendant une période providentielle d’indemnité. En outre, cette figure centrale doit poser le fondement de substance grâce à une offrande substantielle acceptable en accomplissant une condition d’indemnité pour éliminer la nature déchue.

Dans le déroulement de la providence, la répétition des cours providentiels en vue de restaurer le fondement pour le Messie s’est traduite dans les faits par la répétition des cours providentiels pour restaurer par l’indemnité l’offrande symbolique et l’offrande substantielle. Les faits historiques font ressortir des parallèles entre les périodes providentielles causés par la répétition des cours pour restaurer le fondement pour le Messie. L’ère providentielle de la prolongation de la restauration devait restaurer l’ère providentielle de la restauration par des conditions d’indemnité semblables à caractère substantiel.

Nous allons examiner les caractéristiques analogues de chaque période providentielle de ce point de vue.

Toutefois, il nous faut d’abord identifier quels groupes de personnes ont détenu la responsabilité centrale dans la providence et étudier les sources qui nous éclairent sur leur passé. L’histoire de l’humanité est celle de peuples innombrables. Cela dit, Dieu choisit tout particulièrement certaines personnes pour suivre le cours modèle de la restauration afin d’établir le fondement pour le Messie. Dieu les place au cœur de Sa providence et les guide selon Son Principe. Leur vie, en retour, oriente le déroulement de l’histoire dans son ensemble.

Un peuple, ou une nation, investi d’une telle mission est appelé le peuple élu de Dieu.

Le premier peuple élu de Dieu était constitué par les descendants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, qui avaient établi le fondement familial pour le Messie. La nation ayant la responsabilité centrale pour la providence dans l’ère providentielle de la restauration était donc Israël. L’Ancien Testament, recueil de l’histoire d’Israël, contient les sources permettant d’étudier l’histoire de la providence dans cette ère.

Cependant, dès l’instant où ils rejetèrent Jésus, les juifs perdirent leur qualification pour la responsabilité centrale dans la providence.

Pressentant cela, Jésus s’exprima dans la parabole des vignerons homicides, déclarant : « ... le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits. » – Mt 21.43

En proie à l’angoisse pour les siens, le peuple juif, l’apôtre Paul dit :

« ... car tous les descendants d’Israël ne sont pas Israël. De même que, pour être postérité d’Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; [...] ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, seuls comptent comme postérité les enfants de la promesse. » – Rm 9.6-8

De ce fait, le peuple appelé à la responsabilité centrale pour la providence dans l’ère providentielle de la prolongation de la restauration ne fut pas le peuple juif, mais les chrétiens. Ils ont reçu la mission de réaliser la providence inachevée de la restauration. Par conséquent, l’histoire du christianisme est la source de référence pour comprendre l’histoire providentielle dans cette ère.

En ce sens, les descendants d’Abraham dans l’ère de l’Ancien Testament peuvent être désignés comme le premier Israël, et les chrétiens dans l’ère du Nouveau Testament peuvent être appelés le deuxième Israël.

Quand nous comparons l’Ancien Testament au Nouveau Testament, le Pentateuque (de la Genèse au Deutéronome), les Livres historiques (de Josué aux Maccabées), les Livres poétiques et sapientiaux (de Job à l’Ecclésiastique) et les Livres prophétiques (d’Isaïe à Malachie) dans l’Ancien Testament correspondent respectivement à l’Évangile, aux Actes des Apôtres, aux Épîtres et à l’Apocalypse.

Toutefois, alors que les Livres historiques de l’Ancien Testament couvrent la majeure partie des 2 000 ans de l’histoire d’Israël, les Actes des Apôtres rapportent seulement l’histoire des premiers chrétiens dans la génération qui suivit la mort de Jésus. Pour trouver des chroniques relatives à l’œuvre de restauration menée par Dieu dans l’ère du Nouveau Testament d’une envergure semblable à celles de l’Ancien Testament, nous devons consulter en outre toute l’histoire du christianisme de l’époque de Jésus à nos jours.

À partir de là, nous pouvons comparer l’histoire du premier Israël à celle du deuxième Israël, et leur impact sur le caractère de chaque période dans les deux ères providentielles. En découvrant un schéma de périodes parallèles, nous sommes amenés à comprendre plus clairement que l’histoire a été façonnée par la providence, systématique et conforme au Principe, du Dieu vivant.

Section 3

La période du Royaume uni et la période de l’Empire chrétien

Quand la période des juges toucha à sa fin et que le premier Israël entra dans la période du Royaume uni, les fonctions du juge furent réparties entre les charges de prophète, de prêtre et de roi. Les prophètes recevaient des instructions directement de Dieu, les prêtres veillaient sur la Demeure et plus tard sur le Temple, et le roi gouvernait la nation. Chacun dans sa mission distincte s’efforçait de guider Israël pour accomplir le but de la providence de la restauration.

La période de l’Empire chrétien avait pour but de restaurer la période du Royaume uni par des conditions d’indemnité semblables. Ainsi, quand la période des patriarches s’acheva, leurs missions furent réparties entre les fonctions des moines abbés, correspondant aux prophètes, du pape, correspondant au grand prêtre, et de l’empereur qui dirigeait le peuple. Ils avaient la responsabilité de guider le deuxième Israël pour accomplir le but de la providence de la restauration. Pendant la période précédente, l’Église chrétienne avait été divisée entre les cinq patriarcats de Jérusalem, d’Antioche, d’Alexandrie, de Constantinople et de Rome, cette dernière ayant une position dominante à l’Ouest. Le pape, c’est ainsi qu’on appelait le patriarche de Rome, supervisait tous les évêques et abbés d’Europe occidentale.

Pendant la période du Royaume uni, les rois bâtirent le royaume d’Israël autour du Temple, réalisant ainsi l’idéal de la Demeure, qui avait d’abord été conçu à l’époque de l’Exode. Ce fut le cours de type image pour la construction du Royaume de Dieu dirigé par Jésus qui viendrait un jour l’établir en tant que Roi des rois. De même, pendant la période de l’Empire chrétien, l’empire de Charlemagne réalisa l’idéal de l’État chrétien tel qu’avait pu le définir, dans La Cité de Dieu, Augustin – qui vécut alors que les chrétiens venaient de se libérer de l’oppression de l’Empire romain, une époque parallèle à celle de Moïse. Il s’agissait, une fois encore, du cours de type image pour bâtir le Royaume de Dieu que le Christ, comme le Roi des rois, reviendra un jour établir.

Par conséquent, dans cette période, l’empereur et le pape devaient réaliser l’État chrétien idéal, en s’unissant de tout leur cœur pour suivre la volonté de Dieu. Le royaume spirituel dirigé par le pape, qui reposait sur le fondement spirituel pour le Messie, et le royaume temporel dirigé par l’empereur auraient dû s’unir en s’appuyant sur les enseignements du Christ. S’il en avait été ainsi, la religion, la politique et l’économie auraient été harmonisées, et le fondement pour le second avènement du Christ aurait été réalisé à ce moment-là.

Pendant la période du Royaume uni d’Israël, le roi était la figure centrale pour restaurer le fondement de foi. Il avait la responsabilité de mettre en pratique la parole de Dieu, transmise par les prophètes. Avant l’onction du roi, le prophète et le grand prêtre devaient incarner et enseigner la parole de Dieu, et se tenaient donc en position d’Abel. Leur mission, telle que le requérait la providence de la restauration, était de restaurer le monde physique à partir de la position d’archange, représentant le monde spirituel.

Cependant, après avoir achevé le fondement sur lequel le roi pouvait se tenir, et l’avoir oint et béni comme roi, ils devaient prendre la position de Caïn par rapport à lui. Le roi devait gouverner son royaume en suivant les recommandations des prophètes, et ceux-ci lui devaient obéissance comme ses sujets et conseillers.

Quelque 800 ans après l’entrée en Égypte des descendants d’Abraham, sur l’ordre de Dieu, le prophète Samuel oignit Saül comme premier roi d’Israël. Le roi Saül s’appuyait sur le fondement de 400 ans des juges. S’il s’était conformé à la volonté de Dieu pendant les 40 années de son règne, il aurait restauré par l’indemnité les 400 années d’esclavage en Égypte et les 40 années de Moïse au palais du pharaon. Ainsi le roi Saül aurait réalisé le cours sur la base du nombre 40 pour se séparer de Satan et posé le fondement de foi.

Si, sur ce fondement, le roi Saül avait bâti et honoré le Temple, l’image du Messie, il aurait alors eu la même position que Moïse aurait occupée s’il n’avait pas échoué dans le premier cours pour restaurer Canaan au niveau national, mais avait bâti le Temple en Canaan et l’avait glorifié. Si les Israélites, sur la base de ce fondement de foi, avaient loyalement suivi le roi Saül alors qu’il honorait le Temple, ils auraient posé le fondement de substance. Le fondement pour le Messie aurait été établi à cette époque.

Toutefois, le roi Saül ayant désobéi aux commandements de Dieu donnés par le prophète Samuel, il n’était nullement qualifié pour bâtir le Temple. Vu son échec, le roi Saül se trouva dans la même position que Moïse après avoir échoué dans le premier cours pour restaurer Canaan au niveau national. Comme dans le cas de Moïse, la providence de la restauration avec le roi Saül fut prolongée. 40 années de règne du roi David et 40 années de règne du roi Salomon allaient s’écouler avant que le fondement de foi ne soit posé et le Temple bâti.

En outre, comme on l’a dit précédemment, le roi Saül était également dans la position d’Abraham. Tout comme la volonté de Dieu confiée à Abraham fut finalement réalisée par Isaac et Jacob, la volonté de Dieu de faire bâtir le Temple par le roi Saül dut se poursuivre sous le règne de David et se réalisa en fin de compte lors du règne de Salomon.

Néanmoins, le roi Salomon perdit la position d’Abel pour l’offrande substantielle en tombant dans la luxure avec ses nombreuses épouses étrangères qui le détournèrent de Dieu. Il n’y avait donc pas moyen pour Israël d’établir le fondement de substance. Le fondement pour le Messie, qui aurait dû être posé pendant la période du Royaume uni, ne fut pas réalisé.

Pendant la période de l’Empire chrétien, toutes les conditions à remplir au cours de la période du Royaume uni devaient être restaurées par des conditions d’indemnité semblables. De la même façon, la figure centrale pour restaurer le fondement de foi était l’empereur. Il avait la responsabilité de traduire dans les faits les idéaux chrétiens exprimés par les moines et le pape.

Ce dernier, quant à lui, occupait une position semblable au grand prêtre d’Israël, qui recevait les commandements de Dieu par l’intermédiaire des prophètes. Il était responsable de poser le fondement spirituel sur lequel l’empereur pourrait réaliser l’État chrétien idéal. Après avoir sacré l’empereur, le pape devait lui obéir dans les affaires temporelles comme l’un de ses sujets. L’empereur, en retour, devait promouvoir et poursuivre l’œuvre spirituelle de la papauté dans son domaine.

Le pape Léon III sacra Charlemagne premier empereur de la chrétienté en l’an 800. Charlemagne régna, sur le fondement de la période de 400 ans des patriarches, qui restaurait par l’indemnité, au niveau substantiel, la période de 400 ans des juges. Par conséquent, comme le roi Saül, il avait pour fondement un cours sur la base du nombre 40 pour se séparer de Satan. Dans sa mission pour réaliser l’idéal d’un État chrétien, il devait établir le fondement de foi en vivant conformément aux enseignements de Jésus. De fait, Charlemagne acheva ce fondement quand il fut couronné empereur.

Si le deuxième Israël avait eu une foi absolue en lui et l’avait suivi, le fondement de substance aurait été posé et par conséquent le fondement pour le Messie aurait été établi. En d’autres termes, le royaume spirituel dirigé par le pape et le royaume terrestre dirigé par l’empereur auraient dû s’unir complètement sur la base du fondement spirituel existant pour le Messie. Le Christ serait alors revenu sur un fondement solide et aurait construit son royaume. Cependant, les empereurs successifs ne demeurèrent pas fidèles à la volonté de Dieu et perdirent leur position d’Abel pour l’offrande substantielle. Ni le fondement de substance ni le fondement pour le second avènement du Messie ne furent établis.

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