samedi 12 septembre 2020

La providence de la restauration et le progrès de l’histoire

Chapitre Les parallèles entre les deux ères de la providence de la restauration

Section 7

La providence de la restauration et le progrès de l’histoire

Le Royaume de Dieu sur la terre est une société dont la structure est modelée à l’image d’une personne parfaite. De même, on peut comparer la société déchue à une personne déchue. On peut mieux comprendre l’histoire des sociétés bâties par l’humanité pécheresse en examinant la vie intérieure d’une personne déchue.

Une personne déchue possède à la fois une âme originelle qui la pousse à suivre le bien et une âme déchue qui la remplit de mauvais désirs et se rebelle contre la voix de l’âme originelle. Un combat permanent oppose incontestablement les deux âmes, d’où nos agissements changeants et conflictuels. La société humaine se composant d’individus constamment en guerre avec eux-mêmes, leurs rapports ne peuvent que respirer la discorde et la lutte. Ainsi, l’histoire a consisté essentiellement en rapports sociaux conflictuels évoluant constamment avec le temps. Elle s’est donc inévitablement déroulée dans la lutte et la guerre.

Pourtant les êtres humains, pris en étau dans ce combat persistant de l’âme originelle et de l’âme déchue, s’efforcent sans cesse de rejeter le mal et de suivre la voie du bien. Alors qu’ils progressent dans ce combat, leurs efforts portent des fruits par des actes justes. Grâce à l’activité de son âme originelle, même une personne déchue peut répondre à la providence de la restauration et se joindre à la poursuite du bien. Ainsi, le progrès de l’histoire est le fait d’individus qui, même dans le tourbillon du bien et du mal, font des efforts résolus pour rejeter le mal et promouvoir le bien. Voilà pourquoi le monde vers lequel tend l’histoire est le Royaume de Dieu, dans lequel le but du bien se réalisera.

Nous devons comprendre les combats et les guerres comme des phénomènes purement transitoires pour séparer le bien du mal dans la poursuite de ce but ultime. Le mal peut bien triompher parfois, pourtant Dieu l’utilisera pour guider l’histoire vers la réalisation d’un bien supérieur. En ce sens, on peut voir ce qui guide le progrès de l’histoire vers le bien : un constant processus de division du bien et du mal selon la providence de la restauration.

Satan, de son côté, sur la base de ses liens de sang avec nos premiers ancêtres, a œuvré par l’intermédiaire d’êtres humains déchus pour réaliser, en avance sur Dieu, une forme pervertie de la société idéale voulue par Dieu. Aussi voit-on s’élever dans l’histoire des sociétés hors-Principe, s’appuyant sur des versions dénaturées du Principe. À la fin de l’histoire, avant que Dieu ne puisse restaurer le Royaume de Dieu sur la terre, Satan aura bâti un monde hors-Principe, une imitation déformée du Royaume : il s’agit du monde communiste. Nous voyons là comment Satan, qui prit la tête dans le déroulement de l’histoire, a toujours précédé Dieu en singeant Ses plans. Dans le cours de la providence de la restauration, une imitation mensongère précède l’apparition du vrai. Cet aspect du Principe éclaire mieux la prophétie de Jésus sur l’apparition de faux christs avant le second avènement du Christ.

7.1 Le progrès de l’histoire dans l’ère providentielle de la restauration

Certains historiens ont soutenu que la première société bâtie par les êtres humains déchus était une société collective primitive. Du point de vue de la providence, les sociétés primitives que bâtirent les êtres humains déchus avaient Satan pour centre. Celui-ci peut bien avoir tenté de bâtir une société collective où les gens partageaient leurs biens, cela ne pouvait être qu’une imitation mensongère de la société que Dieu entend bâtir avec des personnes ayant une personnalité parfaite : une société définie par une communauté solidaire, une prospérité partagée et des valeurs universelles. Quelle qu’ait été sa forme, la société primitive satanique n’a pu exister sans luttes ni divisions. Si cela avait été le cas, elle se serait perpétuée éternellement ; la providence de la restauration n’aurait alors jamais pu s’accomplir.

En fait, les deux âmes en lutte chez une même personne déchue génèrent des conflits intérieurs que traduisent ses actes, l’amenant à être en guerre avec les autres. Aussi aurait-il été impossible pour une société primitive satanique, poursuivant le but d’une vie collective, de toujours maintenir la paix. Alors que les sociétés primitives évoluaient vers des sociétés plus étendues avec des rapports économiques et sociaux différents, ces conflits évoluèrent forcément de façon correspondante. Grâce à l’activité de l’âme originelle pressant les êtres humains de répondre à la providence de la restauration, des divisions entre le bien et le mal relatifs ont inévitablement surgi dans les sociétés primitives sous la domination de Satan.

En examinant le cours du développement social guidé par Satan, nous nous apercevons que les sociétés de clan sont nées des divisions entre personnes au sein des sociétés primitives. Celles-ci ont eu tendance à s’étendre, les sociétés de clan évoluant vers des sociétés féodales, puis monarchiques, par accroissement de leur territoire et de leur puissance. Satan a devancé Dieu en s’emparant de ce schéma.

C’est qu’il connaissait le plan de Dieu qui consistait à appeler de bonnes personnes hors de ce monde déchu pour qu’elles bâtissent une bonne société de clan, s’étendant ensuite à une bonne société féodale et finissant par atteindre le niveau d’un royaume du bien avec suffisamment de territoire et de souveraineté pour la venue du Messie et l’accomplissement de son œuvre.

Dieu appela Abraham hors du monde déchu, comme porte-drapeau du bien, et le bénit avec des descendants prêts à suivre la volonté de Dieu. De ces descendants, Il fit la première société de clan israélite. Entrés comme société de clan en Égypte, ils avaient atteint le niveau d’une société tribale au moment où ils quittèrent l’Égypte pour Canaan. La société israélite pendant la période des juges était une société féodale.

Nous entendons ici par société féodale une société avec un système politique défini par des liens de maître à serviteur, de service et de loyauté, et un système économique composé d’unités autarciques sur de petits territoires cloisonnés. La société israélite adopta ces caractéristiques pendant la période des juges. Quand les Israélites entrèrent en Canaan, une partie de la terre échut à chaque tribu. Les juges en charge de ces territoires avaient un rôle similaire à celui des évêques et seigneurs féodaux dans l’Europe médiévale primitive.

Qui dit société féodale, dit peuple qui épouse les croyances de son seigneur et suit ses ordres. Tant que le seigneur reste fidèle à la volonté de Dieu, son peuple le suit et se tient du côté de Dieu. Vivant dans un système politique bâti sur des liens de maître à serviteur et ayant une économie autarcique fortement isolée du monde extérieur, il a une très grande capacité à résister à l’invasion extérieure de Satan.

Le motif principal pour faire passer une société du niveau clanique au niveau féodal est de ramener vers Dieu des biens et des personnes ayant appartenu à Satan. Accroissant le territoire sous la souveraineté céleste, ces personnes sont mieux à même de parer aux invasions de Satan. Parce qu’il connaissait cette providence, Satan voulut la devancer pour préserver son pouvoir, formant des siècles à l’avance ses propres sociétés féodales.

Le but providentiel de la société primitive féodale d’Israël était de jeter les bases d’une société monarchique avec un plus grand territoire et une souveraineté plus puissante. La société monarchique fusionna les unités plus petites de souveraineté politique et économique, établies par la société féodale précédente, en un territoire unique, à la population nombreuse, à l’économie forte et à la souveraineté bien défendue. Cela s’est fait par l’établissement du Royaume uni d’Israël que fonda le roi Saül.

Jésus devait venir comme Roi des rois. En bâtissant la société monarchique d’Israël, Dieu prépara un fondement assez puissant pour qu’il vienne comme le Messie et règne en Roi des rois.

Bien avant cela, voyant derrière la montée de la monarchie la providence pour recevoir le Messie, Satan forma ses propres sociétés monarchiques en vue de bloquer la providence. Bien des siècles avant la fondation du Royaume uni d’Israël, la première dynastie d’Égypte était née. L’Égypte pharaonique allait se maintenir sur quelque trente dynasties. L’ancien royaume de Babylone avait régenté toute la Mésopotamie sous le règne du roi Hammourabi au XVIIIe siècle av. J.- C., et les Hittites étaient au XIVe siècle av. J.-C. les maîtres incontestés du Proche-Orient dans la région de la Syrie.

Même dans le monde satanique, des luttes opposaient sans cesse des royaumes relativement mauvais et relativement bons, ce qui aboutissait à séparer le bien du mal. Cet élan vers le bien a ses racines dans l’âme originelle, qui répond à l’appel de la providence de la restauration.

Si le roi Salomon avait suivi jusqu’au bout la volonté de Dieu, il aurait pu user de ses talents politiques reçus de Dieu pour unir les nations du Proche-Orient. Il aurait pu absorber les civilisations égyptienne, minoenne et mésopotamienne, faibles à l’époque. Il aurait ainsi créé une base mondiale pour que le Messie vienne réaliser la souveraineté de Dieu sur la terre. L’idolâtrie eut malheureusement raison de Salomon. Aussi Dieu dut-Il commencer une nouvelle providence pour abattre la société monarchique qu’Il avait eu tant de mal à ériger.

Les rois du Royaume uni d’Israël n’ayant ni posé le fondement pour le Messie, ni bâti de socle pour que la souveraineté de Dieu soit restaurée, Dieu finit par diviser ce Royaume en deux : Israël au nord et Juda au sud. Voyant que Sa volonté continuait à être transgressée, Dieu fit détruire le royaume du Nord, Israël, par l’Assyrie, nation païenne.

Au VIIIe siècle av. J.-C., les Assyriens avaient conquis tout le Proche-Orient antique, y compris l’Égypte. Le premier empire mondial était né. Le royaume du Sud, Juda, observa la volonté de Dieu quelque temps, puis se rebella contre Lui. Aussi Dieu le laissa-t-Il tomber aux mains de l’Empire néo-babylonien, qui avait supplanté l’Assyrie, devenant le deuxième empire mondial.

Après la chute de Juda, Dieu laissa le trône d’Israël vacant, plaçant le peuple juif sous le contrôle d’empires païens successifs pendant presque toute la période allant jusqu’à la venue du Messie. Notons surtout que Dieu le plaça dans la sphère culturelle hellénistique qui posa la base idéologique de la démocratie. Dieu donna à la société d’Israël une forme démocratique pour que, le jour où le Messie viendrait, il puisse être acclamé comme roi par la volonté du peuple qui devait l’accueillir à bras ouverts. Mais le peuple juif ne l’honora pas ainsi. Privé d’appui populaire, Jésus fut crucifié. Aussi, quand la providence, commencée 2 000 ans plus tôt avec l’appel d’Abraham et de ses descendants hors du monde pécheur, arriva à son terme, elle n’atteignit son but que spirituellement.

7.2 Le progrès de l’histoire dans l’ère providentielle de la prolongation de la restauration

7.2.1 La providence de la restauration et l’histoire de l’Occident

Au IVe siècle, l’Empire romain qui avait persécuté les chrétiens finit par s’agenouiller devant Jésus crucifié, adoptant le christianisme comme religion d’État. Toutefois, le rôle providentiel premier de l’Empire romain, qui avait unifié le monde antique autour de la Méditerranée, était de poser les bases du royaume du Christ sur la terre. Si le peuple juif avait reconnu en Jésus le Messie et s’était uni à lui, Jésus aurait gagné à sa cause l’Empire romain de son vivant. Jésus aurait été honoré dans tout cet Empire comme le Roi des rois et il aurait établi un royaume mondial avec Jérusalem pour capitale. Mais le peuple juif se montrant incrédule, la Judée fut détruite et l’Empire romain voué au déclin. L’Empire romain occidental expira après un siècle d’invasions barbares, en 476 apr. J.-C.

Ainsi donc, le centre de la providence de la restauration passa de la Judée, pays du chagrin amer de Dieu, à l’Europe de l’Ouest, ancien territoire de l’Empire romain occidental alors occupé par des tribus germaniques. Par conséquent, la providence spirituelle de la restauration fondée sur le christianisme a eu pour théâtre principal l’Europe occidentale. Ce n’est qu’en Europe occidentale que l’histoire de cette ère s’est déroulée exactement selon le schéma prévu par la providence de la restauration. L’histoire du christianisme en Europe occidentale nous éclaire sur les événements qui façonnèrent l’ère providentielle de la prolongation de la restauration.

7.2.2 Les rapports mutuels entre l’histoire religieuse, l’histoire économique et l’histoire politique

Pour permettre à l’être humain de régner tant sur le monde spirituel que sur le monde physique, Dieu l’a créé sous forme d’un être dual avec une personne spirituelle et une personne physique. Si les êtres humains n’avaient pas chuté, leur personne spirituelle et leur personne physique auraient ensemble atteint la perfection. Leur intelligence spirituelle et leur intelligence physique se seraient unies en parfaite harmonie durant leur vie terrestre. Après la chute, les êtres humains sont tombés dans l’ignorance des mondes spirituel et physique. Dieu a œuvré pour surmonter l’ignorance spirituelle grâce à la religion et l’ignorance physique grâce à la science. Les religions ont aidé l’être humain déchu à vaincre peu à peu son ignorance spirituelle, poussant son âme originelle latente à agir. Elles ont prêché qu’il est essentiel d’axer sa vie sur l’invisible, le monde causal de Dieu.

Comme tout le monde ne sent pas un besoin spontané de religion, ceux qui atteignent la connaissance spirituelle rapidement sont rares. Pour la grande majorité, le développement spirituel demeure un processus lent. On le voit au fait que, même aujourd’hui, alors que les religions sont largement établies tout autour du monde, le niveau spirituel des gens n’est souvent pas meilleur qu’autrefois.

D’un autre côté, nous sommes tous familiers des découvertes de la science, qui ont énormément contribué à notre connaissance du monde physique. La science abordant des sujets pratiques, tout le monde en ressent la nécessité. Aussi les progrès de notre connaissance du monde physique ont-ils été en général étendus et rapides. De plus, si les objets de l’étude religieuse se situent dans le monde intangible et transcendant de la cause, la recherche scientifique, elle, examine les objets tangibles et matériels dans le monde du résultat. La religion et la science restent donc à ce jour théoriquement inconciliable. De plus, comme Satan, fort de sa domination sur l’univers, attaque et corrompt les êtres humains par leur vie dans le monde, les religions enseignent le renoncement au monde.

De ce fait, les religions ne peuvent aisément se concilier avec la science qui veut améliorer la vie dans ce monde. Au commencement, on le sait, Dieu a créé le corps physique extérieur des êtres humains avant de leur insuffler l’esprit intérieur24. La providence de la restauration, qui est une œuvre de re-création, suit le même schéma, de l’extérieur vers l’intérieur. Avec ce point de vue providentiel, il est évident qu’au cours de leur développement, la religion et la science sont souvent en désaccord, voire en conflit.

On retrouve cette tension dans le rapport entre vie religieuse et vie économique. Comme la science, l’activité économique se déploie dans le monde pratique. De fait, le progrès économique est en rapport étroit avec le développement de la science.

Aussi l’histoire religieuse, fondée sur le développement intérieur de la providence, et l’histoire économique, fondée sur le déroulement extérieur de la providence, ont-elles pris des voies divergentes, évoluant à des rythmes différents. Pour saisir le progrès de l’histoire de l’Occident, qui a suivi le schéma de la providence de la restauration, il faut donc examiner séparément l’histoire du christianisme et l’histoire économique occidentale.

Comme pour la religion et la science, la religion et l’économie sont liées par leur responsabilité de restaurer les aspects intérieur et extérieur de la vie des personnes déchues. La religion et l’économie, tout comme la religion et la science, ont beau évoluer dans un apparent désaccord, elles sont liées dans la vie de la société. L’histoire du christianisme et l’histoire économique se sont donc mutuellement influencées.

La religion et l’économie se rapportent à notre vie sociale par la politique. En Europe occidentale particulièrement, la politique a cherché à relier le développement économique, qui suivait étroitement le progrès de la science, à l’évolution du christianisme qui a souvent manqué de clarté dans la compréhension de son rôle providentiel.

L’histoire politique occidentale a ouvert la voie pour harmoniser la religion et l’économie. Aussi, pour saisir correctement le progrès de l’histoire vers l’accomplissement du but de la providence de la restauration, nous devons étudier séparément l’histoire de la politique.

Pour illustrer les cours séparés des développements religieux, politique et économique, esquissons la situation historique en Europe de l’Ouest vers la fin du XVIIe siècle. Sur le plan religieux, les valeurs démocratiques avaient déjà pris racine dans le christianisme de l’époque. Le christianisme papal, de facture monarchique, avait volé en éclats avec la Réforme protestante de 1517. Les Européens, dont la vie de dévotion était soumise à la hiérarchie papale du Moyen Âge, s’émancipaient peu à peu pour mener une vie chrétienne fondée sur leur propre lecture de la Bible.

Sur le plan politique, la monarchie absolue connaissait à l’époque son apogée. Sur le plan économique, la société féodale fondée sur le système du fief se maintenait en de nombreuses régions d’Europe. La vie de la société européenne, tout en se démocratisant sur le plan religieux, restait monarchique sur le plan politique et féodale sur le plan économique.

Il convient aussi de préciser pourquoi le cours historique pendant l’ère de l’Ancien Testament n’a pas suivi ce schéma de développement séparé. Le progrès scientifique dans l’Israël antique fut extrêmement lent. Donc, la vie économique n’évolua pas et la société connut peu de fragmentation. Les gens menaient une vie simple dans un système social où la religion était partie intégrante de la vie quotidienne. Tenu par les rapports de maître à serviteur et le code strict de la Loi mosaïque, le peuple devait obéissance à ses dirigeants sur le plan religieux comme politique. Religion, politique et économie n’évoluèrent pas séparément au cours de cette ère.

7.2.3 La société de clan

Étudions le progrès de l’histoire sur les plans religieux, politique et économique dans l’ère du Nouveau Testament. L’empressement de l’âme originelle à répondre à la providence de la restauration amène en général des divisions dans une société centrée sur Satan. Ceux qui suivent la volonté de Dieu se distinguent durant ce processus et peuvent se réunir pour former une société de clan du côté céleste. La naissance de la société de clan chrétienne a suivi ce chemin.

En crucifiant Jésus, la nation juive avait basculé du côté de Satan et Dieu ne pouvait continuer Sa providence de la restauration au sein de cette société dans de telles circonstances. Par conséquent, Dieu brisa cette société, s’adressant aux croyants fidèles pour qu’ils la quittent et bâtissent une société de clan chrétienne.

Dans l’ère de l’Ancien Testament, les soixante-dix membres de la parenté de Jacob qui se rendirent en Égypte, dirigés par ses douze fils, formèrent la société de clan israélite, commençant le cours d’une nouvelle providence. De même, dans l’ère du Nouveau Testament, les soixante-dix disciples de Jésus, dirigés par ses douze apôtres, formèrent la société de clan chrétienne, commençant le cours d’une nouvelle providence. La société de clan chrétienne se composait de communautés rudimentaires ayant peu, sinon pas, d’organisation politique ou économique structurée. Pendant cette période, la religion, la politique et l’économie ne progressèrent pas indépendamment.

Malgré de sévères persécutions, la société de clan chrétienne, essaimant peu à peu dans l’Empire romain autour de la Méditerranée, évolua vers une société chrétienne tribale. Mis à mal par les migrations en masse des peuples qui commencèrent vers la fin du IVe siècle, l’Empire romain tomba en 476 apr. J.-C. La société chrétienne connut une forte expansion quand le christianisme parvint aux peuplades germaniques établies dans ce territoire.

7.2.4 La société féodale

Avec le progrès de l’histoire, la société de clan évolua en société féodale. Celle-ci naquit en Europe des cendres de l’Empire romain qui sombra dans le chaos quand l’autorité impériale rendit l’âme. Religion, politique et économie dans cette société finirent par se diviser et prendre des chemins séparés.

Aux premiers temps de cette société féodale, surtout chez les tribus germaniques fraîchement évangélisées, paysans libres et guerriers dépendaient des princes locaux. Le pouvoir politique se répartissait entre maints seigneurs, chacun dirigeant son territoire en l’absence de toute autorité nationale. Peu à peu, la société féodale en Europe évolua en un système politique reposant sur les rapports de maître à serviteur à tous les niveaux, comme entre les seigneurs de rangs différents et leurs chevaliers, et en une économie d’autosubsistance fondée sur le fief.

Avec la chute de l’Empire romain, un système féodal arrivé à maturité allait gagner l’Europe entière. On divisa la terre en de nombreux fiefs, chacun étant administré par un seigneur féodal. Ces seigneurs étaient responsables de tous les aspects de la vie dans leur seigneurie et avaient une autorité judiciaire suprême. Les fermiers cédaient leur terre privée aux seigneurs féodaux et aux monastères en échange de la protection militaire, leur terre leur étant retournée comme un fief. Les seigneurs vassaux recevaient de leur seigneur féodal des seigneuries pour les services qu’ils lui rendaient en tant que soldats privés. Si un chevalier de rang inférieur pouvait ne détenir qu’une seule seigneurie, chaque roi ou grand seigneur en possédait ainsi des centaines ou des milliers, qu’il distribuait comme fiefs à ses vassaux. Les rois avaient un pouvoir limité, n’étant guère plus que de grands seigneurs.

La vie religieuse en Europe, au temps des patriarches, évolua en tandem avec la féodalité primitive de la vie politique et économique.

On peut donc parler de christianisme féodal. Les patriarches, archevêques et évêques assumaient des positions comparables à celles de grands, moyens et petits seigneurs féodaux. Le roi n’était qu’un des grands seigneurs féodaux, et le pape n’était de même qu’un des cinq grands patriarches. La structure politique dans l’Église catholique romaine reposait sur des liens hiérarchiques stricts de maître à serviteur. Un évêque ou un abbé avait un rang social et un pouvoir comparables à ceux d’un seigneur féodal séculier. Agissant en seigneur de ses propriétés d’église, il pouvait, si nécessaire, lever une armée dans les rangs de ses vassaux.

Sur le plan de la vie économique, cette période commença par un temps de transition, entre la société esclavagiste de la Rome ancienne et le système de seigneurie. Dans cette période, une partie de la terre commença à être possédée par une paysannerie libre. En termes de jouissance de la terre, le statut des gens dans cette période pouvait être classé selon quatre niveaux : noblesse, paysans libres, serfs et esclaves.

Ainsi Dieu, sur les cendres de l’Empire romain occidental, suscita une société féodale chez les peuples germaniques fraîchement évangélisés qu’Il avait choisis pour mener la providence. En renforçant de petites unités sous Sa souveraineté dans les sphères de la vie religieuse, politique et économique, Dieu posa les bases pour établir un royaume divin.

7.2.5 La société monarchique et l’impérialisme

Avec le progrès de l’histoire, la société féodale évolua en société monarchique. Comment la société monarchique européenne vit-elle le jour politiquement ? Tous les royaumes bâtis par les peuples germaniques d’Europe occidentale furent éphémères, excepté le royaume des Francs. Ayant accepté le christianisme, les rois francs de la dynastie mérovingienne absorbèrent l’héritage de la civilisation romaine pour former un monde germano-romain en Europe occidentale. Les rois mérovingiens ayant perdu le pouvoir, Charles Martel devint le véritable chef des Francs. Il étendit le Royaume en chassant les Maures, qui s’étaient infiltrés par le sud-ouest. Son fils, Pépin le Bref, devint le premier roi carolingien et fut le père de Charlemagne. Celui-ci se faisait une haute idée de la vision augustinienne d’un royaume chrétien et en fit le principe directeur de son règne. L’empire de Charlemagne unifia l’Europe de l’Ouest et l’Europe centrale, amenant la stabilité dans des terres jadis éprouvées par des migrations massives.

Dans la sphère religieuse, le christianisme monarchique, qui succéda au christianisme féodal, était un royaume spirituel transcendant les frontières nationales. Il fut établi sous la direction de la papauté et sur le fondement spirituel pour le Messie. En l’an 800, le pape Léon III couronna Charlemagne empereur et lui donna la bénédiction de l’Église. Par cet acte, le pape lui remettait la responsabilité centrale dans la providence. Le royaume spirituel sous la papauté et le royaume des Francs sous Charlemagne s’unirent et formèrent l’Empire chrétien.

La période de l’Empire chrétien correspondait à la période du Royaume uni d’Israël dans l’ère de l’Ancien Testament. Dans les deux cas, une société féodale faisait place à une société monarchique pour consolider une souveraineté, une population et un territoire élargis du côté de Dieu. On a déjà expliqué que le pape à la tête de l’Église avait préparé, en position d’archange, le chemin d’un royaume terrestre.

Mais après avoir couronné l’empereur et lui avoir donné la bénédiction de Dieu, le pape devait le servir dans la position de Caïn. L’empereur, pour sa part, devait suivre les préceptes de la papauté, menant à bien la tâche politique d’ériger un royaume prêt à recevoir le Messie. S’ils avaient ainsi bâti l’Empire chrétien en parfait accord avec la volonté de Dieu, cette période aurait été celle des derniers jours de l’histoire, durant laquelle le Messie aurait pu venir.

La nouvelle vérité serait alors apparue, résolvant les problèmes de la religion et de la science dans une démarche humaine intégrée. Ainsi guidées, la religion, la politique et l’économie auraient évolué dans une direction unifiée fondée sur l’idéal de Dieu. Sur cette base, le fondement pour le second avènement du Messie aurait dû être posé.

De plus, avec le début de la période de l’Empire chrétien, la féodalité se serait définitivement éteinte.

Mais papes et empereurs dévièrent de la volonté de Dieu. Cela les empêcha de réaliser l’idéal fondateur de Charlemagne. Du coup, la société féodale ne fut pas démembrée ; elle allait au contraire se renforcer aux siècles suivants. La religion, la politique et l’économie restèrent séparées, les frictions étant fréquentes entre le royaume spirituel dirigé par la papauté et les royaumes temporels dirigés par les rois.

L’Empire chrétien échoua à bâtir un royaume unifié où le Messie pouvait venir. Charlemagne a bâti son empire alors que le fondement de la société féodale primitive était mûr pour évoluer vers une monarchie forte. Il n’a pourtant jamais réussi à mettre au pas les seigneurs féodaux avec leurs pouvoirs acquis. Le système féodal s’est au contraire renforcé, l’empereur romain germanique étant réduit à n’être qu’un des grands seigneurs féodaux.

Le système féodal allait dominer l’Europe jusqu’à la montée de la monarchie absolue au XVIIe siècle. Avec le déclin de la féodalité à cette époque, les pouvoirs, jadis décentralisés, des seigneurs féodaux allaient se concentrer dans les mains des rois dans les grands États-nations.

Les rois se mirent à exercer un pouvoir absolu, le justifiant par la doctrine de la monarchie de droit divin. Les monarchies absolues fleurirent jusqu’à la Révolution française de 1789.

Sur le plan de l’histoire religieuse, quels courants ont marqué la période pendant laquelle le christianisme, sous la papauté, était de facture monarchique ? Les papes, s’écartant de la volonté de Dieu, se sont sécularisés et ont pris le chemin d’un déclin spirituel. Les échecs répétés de la papauté dans les croisades ont sapé son autorité. L’exil en Avignon l’a privée de sa puissance et de sa dignité. Avec la Réforme protestante de 1517, le christianisme occidental a cessé d’être une monarchie spirituelle unitaire.

L’examen du progrès de la vie économique révèle le maintien des dispositifs féodaux, même quand la féodalité politique fit place à la monarchie absolue. Le capitalisme gagna les villes et les cités, où fabricants et marchands unirent leurs forces aux rois et se battirent contre le système féodal contraignant. Une nouvelle organisation apparut dans les campagnes, où des fermiers indépendants cherchaient l’aide du roi pour résister à l’emprise des seigneurs féodaux. Mais aucun de ces développements économiques ne put remplacer totalement la féodalité, qui perdura jusqu’à la Révolution française.

Dans le progrès de l’histoire économique, la féodalité fut suivie du capitalisme, qui s’accompagna de la période d’expansion coloniale. De même que le renforcement de la souveraineté politique était le but de la monarchie absolue, le monopole des finances et du capital fut celui de puissants capitalistes. Croissant en même temps que la montée de la monarchie absolue au XVIIe siècle, le capitalisme prit son essor pendant et après la révolution industrielle. Le capitalisme servait providentiellement à promouvoir l’accumulation du capital et la centralisation de l’activité économique à un degré impossible sous la féodalité ; cette tendance s’accentua avec l’émergence de l’impérialisme.

La poussée impérialiste pour une expansion coloniale qui commença à cette époque servait le dessein providentiel d’établir une base économique, politique et religieuse mondiale. Ici, on ne se penche que sur l’impérialisme européen parce que le cours de la providence de la restauration était centré sur l’Europe de l’Ouest. La compétition des nations d’Europe de l’Ouest les fit se ruer sur les colonies tout autour du globe avant la première guerre mondiale. Cela permit au monde entier de progresser avec la civilisation chrétienne occidentale.

7.2.6 Démocratie et socialisme

L’âge de la monarchie a fait place à l’âge de la démocratie. On s’en souvient, le but de la société monarchique était d’ériger un royaume capable de soutenir le Messie et son règne. Cette mission ne pouvant s’accomplir avec l’Empire chrétien, Dieu initia un processus qui finit par abattre les sociétés monarchiques pour élever des démocraties à leur place. Ainsi commença une nouvelle providence pour rebâtir une nation souveraine apte à recevoir le Messie.

La démocratie repose sur la souveraineté du peuple ; c’est le gouvernement du, par et pour le peuple. Son but était d’abolir le monopole politique de la monarchie qui avait dévié de la volonté de Dieu et d’établir un nouveau système politique capable d’accomplir le but de la providence de la restauration, à savoir recevoir et soutenir le Messie comme Roi des rois.

Comment la démocratie peut-elle atteindre son but ? Tout au long de l’histoire, la spiritualité humaine s’est élevée grâce au mérite de l’âge dans la providence de la restauration. L’âme originelle des êtres humains répond à la providence et aspire à la religion, souvent sans savoir pourquoi. Les personnes finiront par accueillir le christianisme que Dieu a préparé pour être la religion la plus élevée. De cette façon, le monde actuel converge vers une seule civilisation fondée sur les idéaux chrétiens.

Alors que l’histoire touche à sa fin, la volonté des peuples tend vers les valeurs chrétiennes. Sensibles à la volonté de leurs peuples, les gouvernements démocratiques deviennent aussi de plus en plus chrétiens. Ainsi, quand le Messie reviendra dans des sociétés régies par des gouvernements démocratiques fortement imprégnés de l’esprit chrétien, il pourra bâtir la souveraineté de Dieu sur la terre avec le soutien du peuple tout entier. Ce sera le Royaume de Dieu sur la terre. Comprenons que la démocratie est née pour miner les monopoles de pouvoir sataniques dans le but du dessein final de la providence, de restaurer par la volonté du peuple une souveraineté céleste sous la conduite du Christ à son retour.

Les mouvements démocratiques qui se dressèrent contre les monarchies absolues des XVIIe et XVIIIe siècles furent porteurs de révolutions en Angleterre, aux États-Unis et en France. Ces révolutions détruisirent les sociétés monarchiques et donnèrent naissance aux sociétés démocratiques actuelles. On abordera au chapitre suivant27 les différentes formes prises par la démocratie selon les courants providentiels de l’hébraïsme et de l’hellénisme.

Le progrès de l’histoire dans le domaine religieux a atteint le stade du christianisme démocratique, après l’abolition du christianisme monarchique par la Réforme protestante de 1517. Par la Réforme, les forces démocratiques au sein du christianisme ont mis fin au royaume spirituel sur lequel la papauté avait exercé seule son autorité. Le désir originel de Dieu était que l’Empire chrétien s’unisse au christianisme monarchique dirigé par le pape pour édifier le royaume où le Messie viendrait. Mais les papes ayant failli à leurs devoirs, le christianisme monarchique sur lequel s’exerçait tout leur pouvoir dut être démembré. Telle a été la mission du christianisme démocratique, tout comme la démocratie politique eut pour mission d’abolir la souveraineté absolutiste de la monarchie séculière.

C’est pourquoi, avec la Réforme protestante, le chemin fut ouvert pour que les personnes puissent chercher Dieu librement par leur propre lecture de la Bible, sans médiation du clergé. Les chrétiens n’étaient plus liés à l’autorité d’autrui pour leur vie religieuse, mais ils pouvaient choisir librement leur propre chemin de foi. Le christianisme démocratique a donc engendré un climat social laissant les gens libres de chercher le Christ à son retour, quelle que soit la façon dont il reviendrait.

Le progrès de l’histoire économique suscita de même les idéaux socialistes qui sapèrent l’impérialisme, favorisant une forme de démocratie économique. Même si des historiens ont vu dans la première guerre mondiale un conflit entre pays impérialistes à propos des colonies, en fait, l’esprit démocratique en sortit plus fort et se mit à saper la politique colonialiste. La fin de la deuxième guerre mondiale vit les grandes puissances amorcer la décolonisation et libérer les pays sous leur contrôle. Avec la chute de l’impérialisme, le capitalisme se mit à évoluer vers un type d’économie plus sociale.

Il est très naturel pour le camp satanique, qui a atteint son apogée sous le communisme, de promouvoir le socialisme. C’est que Satan tente toujours de réaliser, en avance sur Dieu, une imitation mensongère du plan divin. Dieu entend développer une économie socialiste, mais sous une forme et avec un contenu très différents du socialisme d’État que le communisme a établi.

Dans l’idéal de Dieu pour la création, Dieu accorde à chacun la même valeur originelle. Tout comme les parents aiment leurs enfants de façon égale, Dieu désire offrir équitablement à tous Ses enfants des conditions et un cadre de vie agréables. De plus, une société idéale devrait garantir entre la production, la distribution et la consommation le même lien organique que maintient le corps humain entre la digestion, la circulation et la respiration. On ne devrait donc pas avoir de compétition destructrice due à la surproduction, ni de distribution injuste menant à une accumulation et une consommation excessives, contraires au bien public.

On devrait produire suffisamment de biens nécessaires et utiles, les distribuer de façon équitable et efficace, et les consommer avec mesure en respectant le but de l’ensemble. Tout comme le foie fournit une réserve d’éléments nutritifs au corps humain, des réserves adéquates de capital devraient être maintenues pour assurer une gestion harmonieuse de l’économie entière.

Créés pour vivre dans une société idéale, les êtres humains ne pourront qu’aspirer à un idéal socialiste alors qu’ils luttent pour la liberté et la démocratie et explorent plus profondément leur nature originelle. Cela est encore plus évident alors que nous vivons le dénouement de l’histoire providentielle où cet idéal peut se réaliser.

Alors que ce désir naturel jaillit de l’intérieur, la politique des démocraties, déterminée par la volonté du peuple, ira aussi dans ce sens. Une société socialiste incarnant l’idéal de Dieu finira par se réaliser. Les premiers chrétiens vivaient en un sens cet idéal, mettant en commun tous leurs biens.

L’Utopie de Thomas More, écrite en Angleterre au XVIe siècle, ainsi que le socialisme humaniste de Robert Owen, pendant la révolution industrielle en Angleterre, exprimaient une vision de l’idéal socialiste. Les mouvements socialistes catholiques et protestants ont aussi partagé cette vision, un exemple étant le socialisme chrétien prôné par Charles Kingsley en Angleterre au milieu du XIXe siècle. L’inclination de ces mouvements pour le socialisme jaillissait de l’élan naturel de l’âme originelle qui poursuit l’idéal de la création.

7.2.7 Les idéaux de communauté solidaire, de prospérité partagée et de valeurs universelles, par opposition au communisme

Le mérite de l’âge dans la providence de la restauration a stimulé l’épanouissement de la nature originelle de l’être humain, qui ne s’était pas exprimée à cause de l’emprise de Satan sur la vie humaine.

Répondant aux élans les plus profonds de leur cœur, les peuples du monde entier ont ardemment aspiré au monde incarnant l’idéal de Dieu, dans lequel le but de la création est accompli. En cherchant une société socialiste du côté céleste, leur âme originelle les a attirés vers les idéaux de communauté solidaire, de prospérité partagée et de valeurs universelles. Le monde dans lequel ces idéaux vont finir par se réaliser n’est autre que le Royaume de Dieu sur la terre, sous la conduite du Christ à son retour.

Comme Satan imite à l’avance la providence, son camp a prôné le « socialisme scientifique », inspiré des théories du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, pour bâtir le monde communiste. Pour le matérialisme historique, l’histoire débute par une société primitive collective et s’achève en créant une société communiste idéale. Les erreurs évidentes de cette théorie viennent du fait qu’elle ne prend pas en compte la cause fondamentale de l’évolution de l’histoire.

Après avoir créé les êtres humains, Dieu promit de réaliser Son Royaume. Mais Satan ayant établi avant Dieu des liens de sang avec les êtres humains, Dieu devait le laisser édifier un monde hors-Principe avec les êtres humains déchus sous forme d’une imitation mensongère de la société idéale qu’Il entendait réaliser sur la terre. Le monde communiste est ce monde hors-Principe bâti par Satan.

Des démocraties de deux types naquirent pour démanteler la monarchie absolue et transférer la souveraineté au peuple. Ainsi, des mouvements prônant les idéaux de communauté solidaire, de prospérité partagée et de valeurs universelles sont apparus du côté de Dieu, alors que le communisme s’est développé du côté de Satan, pour démolir les systèmes économiques dans lesquels les richesses d’une société se concentrent entre les mains de quelques privilégiés.

Chacun de ces mouvements a voulu établir un système qui distribuerait la richesse aux gens de façon plus équitable. Les aspirations au socialisme des deux côtés se sont développées dans le cadre de leur lutte providentielle pour créer une société fondée sur un système économique vraiment démocratique.

On l’a déjà expliqué : dans l’histoire de l’Europe occidentale, mue par la providence de la restauration, les trois aspects de la religion, de la politique et de l’économie ont évolué selon leur propre voie de développement. Comment peuvent-ils converger vers un axe commun au terme de l’histoire providentielle et poser ainsi le fondement pour le second avènement du Messie ? Une cause fondamentale de ce développement séparé a été la dissonance entre la religion et la science, les deux démarches pour vaincre respectivement l’ignorance spirituelle et l’ignorance physique de l’humanité. Pour que les voies de la religion, de la politique et de l’économie convergent et réalisent l’idéal de Dieu, il faut une nouvelle expression de la vérité qui intègre pleinement la religion et la science. La religion fondée sur cette vérité amènera tous les êtres humains à s’unir avec Dieu par le cœur. De telles personnes érigeront une économie en accord avec l’idéal divin.

Ainsi seront établis les fondements d’un nouvel ordre politique capable de réaliser l’idéal de la création. Et ainsi naîtra le royaume messianique bâti sur les principes de communauté solidaire, de prospérité partagée et de valeurs universelles.


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