Chapitre
La providence pour établir le fondement de la restauration
Section
2
La
providence de la restauration dans la famille de Noé
Caïn
tua Abel, empêchant par là même la providence de la restauration de s’accomplir
dans la famille d’Adam. Toutefois, Dieu avait prédestiné de façon absolue
l’accomplissement du but de la création et Sa volonté demeurait inchangée.
Aussi, S’appuyant sur le cœur loyal qu’Abel avait montré envers le Ciel, Dieu
choisit Seth à sa place. Parmi les descendants de Seth, Dieu choisit la famille
de Noé pour remplacer la famille d’Adam et entamer une nouvelle étape de Sa providence.
Il est
écrit que Dieu jugea le monde par le déluge et qu’Il dit à Noé : « La fin de
toute chair est arrivée, je l’ai décidé, car la terre est pleine de violence à
cause des hommes et je vais les faire disparaître de la terre. » Cela nous
montre que l’époque de Noé était celle des derniers jours. Dieu entendait
accomplir le but de la création après le jugement par le déluge en envoyant le
Messie sur le fondement établi par la famille de Noé. De ce fait, la famille de
Noé avait la responsabilité d’accomplir la condition d’indemnité pour restaurer
le fondement de foi, puis la condition d’indemnité pour restaurer le fondement
de substance. La famille de Noé devait restaurer par l’indemnité le fondement
pour le Messie que la famille d’Adam avait échoué à établir.
2.1 Le
fondement de foi
2.1.1
La figure centrale pour le fondement de foi
Dans la
providence de la restauration fondée sur la famille de Noé, celui-ci était la
figure centrale pour restaurer le fondement de foi. Dieu appela Noé dix
générations, soit 1 600 ans bibliques, après Adam dans le but d’accomplir la
volonté qu’Il entendait réaliser avec Adam. Par conséquent, Dieu combla Noé de
Ses bénédictions : « soyez féconds, multipliez », tout comme Il avait jadis
accordé les trois grandes bénédictions à Adam. En ce sens Noé était le deuxième
ancêtre de l’humanité.
Noé fut
appelé alors que la terre était remplie de violence. En dépit de sarcasmes
moqueurs en tous genres, il travailla pendant 120 ans sur une montagne pour
bâtir l’arche, se pliant absolument aux instructions de Dieu. Grâce à cette
condition de foi, Dieu put provoquer le jugement par le déluge, en S’appuyant
sur la famille de Noé. En ce sens Noé fut le premier père de la foi. Bien qu’on
ait coutume de tenir Abraham pour le père de la foi, c’est en fait Noé qui aurait
dû avoir cet honneur. Comme nous le verrons, c’est à cause d’un acte déchu de
son fils Cham que la mission de père de la foi fut transférée de Noé à Abraham.
Le cas
d’Adam a déjà été expliqué. Alors qu’il aurait dû être la figure centrale pour
restaurer le fondement de foi, il ne put présenter l’offrande lui-même. La
situation de Noé était différente. Dieu l’appela en S’appuyant sur le cœur
loyal et fidèle d’Abel qui avait fait une offrande symbolique acceptable.
Concernant son lignage, Noé descendait de Seth qui avait été choisi pour
remplacer Abel. En outre, Noé était un homme juste et intègre du point de vue
de Dieu. Pour ces raisons il était qualifié pour présenter à Dieu l’offrande symbolique
en bâtissant l’arche.
2.1.2
L’objet conditionnel pour restaurer le fondement de foi
L’objet
conditionnel par lequel Noé devait restaurer le fondement de foi était l’arche.
L’arche avait une signification symbolique importante. Avant que Noé puisse se
tenir à la place d’Adam comme le deuxième ancêtre de l’humanité, il lui fallait
d’abord établir la condition d’indemnité pour la restauration de l’univers
livré à Satan à cause de la chute d’Adam. Ainsi, l’objet conditionnel que Noé
était appelé à offrir d’une façon acceptable devait symboliser le nouvel univers.
L’arche remplissait ce rôle.
Elle
comportait trois ponts, symbolisant l’univers créé selon les trois stades de la
période de développement. Les huit membres de la famille de Noé qui entrèrent
dans l’arche représentaient les huit membres de la famille d’Adam qui, ayant
été envahis par Satan, devaient être restaurés par l’indemnité. Ainsi, l’arche
symbolisait l’univers ; Noé, qui l’avait construite, symbolisait Dieu ; les
membres de sa famille symbolisaient l’humanité ; et les animaux amenés dans l’arche
symbolisaient le monde naturel tout entier.
Une
fois l’arche achevée, Dieu jugea le monde par le déluge pendant 40 jours. Quel
était le but du déluge ? Selon le Principe de la création, les êtres humains
furent créés pour ne servir qu’un seul maître. Puisque l’humanité était sous
l’esclavage de Satan, remplie de corruption et de débauche, pour que Dieu entre
en rapport avec elle, il aurait fallu qu’Il accepte la position de second
maître. Cela était hors-Principe. Pour cette raison Dieu provoqua le jugement
par le déluge, éliminant l’humanité pécheresse pour susciter une famille qui ne
serait en relation qu’avec Lui.
Pourquoi
Dieu choisit-Il une période de 40 jours pour le déluge ?
La
signification de la période de 40 jours peut être comprise en saisissant le
sens des nombres 4 et 10. Le nombre 10 signifie l’unité.
C’est
dix générations après Adam que Dieu appela Noé pour restaurer par l’indemnité
la volonté qu’Il n’avait pu accomplir avec Adam. En accomplissant une période
d’indemnité contenant le nombre 10, Dieu entendait ramener la providence à
l’unisson de Sa volonté. De plus, le but de la restauration étant d’accomplir
le fondement des quatre positions, Dieu œuvra pour élever chacune des dix
générations en établissant une période d’indemnité pour restaurer le nombre 4.
En tout,
la période d’Adam à Noé était une période d’indemnité pour restaurer le nombre
40. Mais à cause de la luxure des gens de cette époque, cette période
d’indemnité sur la base du nombre 40 fut profanée par Satan. La providence de
l’arche de Noé était la nouvelle tentative de Dieu pour accomplir le fondement
des quatre positions.
C’est pourquoi
Dieu fixa la durée du jugement par le déluge à 40 jours comme période
d’indemnité pour restaurer le nombre 40, profané quand la période précédente
avait été livrée à Satan. En accomplissant cette période providentielle
d’indemnité Dieu entendait restaurer le fondement de foi.
Le
nombre 40 devint caractéristique des providences pour se séparer de Satan qui
sont nécessaires pour restaurer le fondement de foi. Il y en a de nombreux
exemples : le jugement de 40 jours par le déluge à l’époque de Noé, les 400 ans
de Noé à Abraham, les 400 ans d’esclavage des Israélites en Égypte, les deux
jeûnes de 40 jours de Moïse, les 40 jours de reconnaissance en Canaan, les 40
ans d’errance des Israélites dans le désert, les 40 ans de règne de chacun des
rois Saül, David et Salomon, le jeûne de 40 jours d’Élie, la prophétie de Jonas
que Ninive serait détruite 40 jours plus tard, les 40 jours de jeûne et de
prière de Jésus au désert, et la période de 40 jours depuis la résurrection de
Jésus jusqu’à son ascension.
On lit
dans la Bible qu’au bout de 40 jours de pluie Noé lâcha depuis l’arche un
corbeau et une colombe. Examinons quels développements providentiels futurs
cela préfigurait, puisqu’il est écrit : « Mais le
Seigneur Yahvé ne fait rien qu’il n’en ait révélé le secret à ses serviteurs
les prophètes. » En bâtissant l’arche et en passant par le jugement des
40 jours de déluge, Noé établit une condition d’indemnité pour la restauration
de l’univers. Le déluge correspond à la période de chaos avant la création de
l’univers, quand « un souffle de Dieu agitait la surface des eaux ». Par
conséquent, les œuvres que Dieu accomplit autour de l’arche à la fin du déluge
de 40 jours symbolisent le cours entier de l’histoire suivant la création par Dieu
du ciel et de la terre.
Qu’annonçait
l’envoi par Noé du corbeau qui tournoya en cherchant un endroit où se poser
jusqu’à ce que les eaux aient baissé ?
Cela
signifie que Satan guettait une condition par laquelle il pourrait envahir la
famille de Noé, tout comme l’archange convoitait l’amour d’Ève peu après la
création des êtres humains, et tout comme Satan était tapi à la porte, guettant
une occasion d’envahir les offrandes de Caïn et d’Abel.
Que
présageait le triple envoi de la colombe par Noé ?
La
Bible mentionne que Noé envoya la colombe pour voir si l’eau s’était retirée,
mais ce n’était pas le seul but. Noé aurait sûrement pu se pencher par-dessus
l’ouverture d’où il envoya la colombe pour se rendre compte par lui-même de la
situation. L’envoi de la colombe avait un sens plus profond, se rattachant à la
volonté mystérieuse de Dieu. Sept jours après que Dieu l’eut annoncé à Noé, les
eaux du déluge submergèrent la terre. 40 jours plus tard, la colombe fut envoyée
une première fois. Elle fit des allées et venues mais retourna dans l’arche
faute d’avoir trouvé un endroit où se poser, et Noé la fit rentrer dans
l’arche33. La colombe, au moment du premier envoi, représentait le premier
Adam. Dieu créa celui-ci en espérant que Son idéal pour la création, qu’Il
avait chéri depuis toujours, se réaliserait en lui comme l’incarnation parfaite
de l’idéal divin sur la terre. Toutefois, à cause de la chute d’Adam, Dieu ne
put réaliser l’idéal divin sur la terre avec lui. Il fut donc obligé de retirer
Son idéal de la terre pour un temps et de reporter son accomplissement à une
date ultérieure.
Sept
jours plus tard, Noé lâcha la colombe une deuxième fois hors de l’arche. Or,
l’eau n’avait toujours pas reflué et la colombe dut encore revenir. Elle
portait cette fois un rameau d’olivier dans son bec, signe qu’il y aurait un
endroit où elle pourrait se poser la prochaine fois34. La colombe, au moment du
deuxième envoi, symbolisait Jésus, le deuxième Adam, dont la venue serait la
deuxième tentative de Dieu de réaliser l’incarnation parfaite de l’idéal divin
sur la terre. Ces versets indiquent que si le peuple élu devait ne pas croire
en Jésus, celui-ci n’aurait « pas où reposer la tête35 » et ne serait donc pas en
mesure de réaliser la volonté complète de Dieu sur la terre.
Dans cette
situation, Jésus devrait prendre le chemin de la croix et revenir dans le sein
de Dieu, laissant derrière lui la promesse du second avènement. La colombe
revint dans l’arche car l’eau n’avait toujours pas baissé. Par analogie, si les
juifs avaient été plus nombreux à servir fidèlement Jésus, il aurait disposé
d’un point d’appui sûr pour se tenir parmi eux. Il n’aurait pas été crucifié et
aurait poursuivi sa mission en bâtissant le Royaume de Dieu sur la terre.
Sept
autres jours s’écoulèrent ; Noé lâcha alors une troisième fois la colombe.
Cette fois, la colombe ne revint plus vers l’arche car le sol était sec.
La
colombe, au troisième envoi, symbolisait le Christ, à son second avènement, qui
doit venir comme le troisième Adam. Cela indiquait que le Christ, à son retour,
serait sûrement à même de réaliser l’idéal de Dieu pour la création et que cet
idéal serait installé sur terre à jamais. Quand la colombe ne revint pas, Noé
débarqua enfin de l’arche et arpenta la terre ferme, lavée du péché et renouvelée.
Cela annonçait que lors de la réalisation de l’idéal de la création sur la
terre, grâce à l’œuvre du troisième Adam, la Jérusalem nouvelle descendrait du
ciel et que la demeure de Dieu serait avec les humains.
On doit
interpréter les présages contenus dans ce récit à la lueur du principe expliqué
plus haut : la providence de la restauration peut être prolongée si la personne
à qui la providence est confiée faillit à sa responsabilité38. Adam perdit la
foi et échoua dans l’accomplissement de sa responsabilité. Jésus dut alors
venir comme le deuxième Adam.
De
plus, s’il arrivait que le peuple juif manque de foi en Jésus et échoue dans sa
responsabilité, le Christ devrait à coup sûr revenir comme le troisième Adam.
Tout comme une période de sept jours avait été nécessaire pour créer le ciel et
la terre, les intervalles de sept jours pour envoyer la colombe nous indiquent
que la restauration du ciel et de la terre requiert certaines périodes
providentielles.
C’est
sur cette base que, grâce au jugement des 40 jours, la famille de Noé put
restaurer par l’indemnité le fondement de foi en suivant le cours dont l’arche
était l’objet conditionnel, conformément à la volonté de Dieu.
2.2 Le
fondement de substance
Noé
parvint à restaurer le fondement de foi en construisant l’arche, une offrande
symbolique acceptable pour Dieu. Ce faisant, Noé établit la condition
d’indemnité à la fois pour la restauration de toutes les choses et pour la
restauration symbolique des êtres humains. Sur ce fondement, les fils de Noé,
Sem et Cham, auraient dû se tenir dans les positions respectives de Caïn et
d’Abel. S’ils avaient réussi l’offrande substantielle en établissant la
condition d’indemnité pour éliminer la nature déchue, ils auraient posé le
fondement de substance.
Pour
que la famille de Noé fasse une offrande substantielle acceptable, Cham, le
deuxième fils de Noé, devait restaurer la position d’Abel, le deuxième fils
d’Adam. Il était censé devenir la figure centrale de l’offrande substantielle,
tout comme Abel l’avait été dans sa propre famille. Dans la famille d’Adam,
Abel avait réussi à faire l’offrande symbolique à la place d’Adam pour
restaurer le fondement de foi et se qualifier comme figure centrale de
l’offrande substantielle.
Dans le
cas de la famille de Noé, ce fut Noé, et non Cham, qui fit l’offrande
symbolique. Aussi, pour que Cham se tienne dans la position d’Abel,
c’est-à-dire celui qui a réussi à faire l’offrande symbolique, il devait
démontrer une unité de cœur absolue avec Noé, son père. Examinons comment Dieu
œuvra pour aider Cham à ne faire qu’un seul cœur avec Noé.
La
Bible rapporte que Cham, voyant son père étendu nu sous sa tente, eut honte de
lui et en prit ombrage. Cham attisa les mêmes sentiments chez ses frères Sem et
Japhet. Poussés par Cham à avoir honte de la nudité de leur père et détournant
la tête pour ne pas le voir, ils marchèrent à reculons et couvrirent son corps
avec un manteau. Cet acte constitua un péché tel que Noé blâma Cham, maudissant
son fils Canaan en disant : « Qu’il soit pour ses
frères l’esclave des esclaves ! »
Pourquoi
Dieu mena-t-Il un tel cours providentiel ?
Pourquoi
était-ce un tel péché d’avoir honte de la nudité ?
Pour
trancher ces questions, rappelons d’abord ce qui définit le péché. Satan ne
peut manifester ses pouvoirs – y compris le pouvoir d’exister et d’agir – à moins
d’avoir trouvé d’abord un partenaire objet avec lequel il puisse établir une
base commune et commencer une action réciproque de donner et recevoir. Chaque
fois que quelqu’un fait une condition favorisant l’invasion de Satan, cela veut
dire qu’il s’est laissé entraîner à devenir un partenaire objet de Satan, lui
donnant ainsi le pouvoir d’agir. Cela constitue le péché.
Ensuite,
voyons pourquoi Dieu testa Cham en l’exposant à la nudité de Noé. On l’a vu,
l’arche symbolisait l’univers, et les événements qui suivirent immédiatement la
providence de l’arche représentaient les événements qui survinrent aussitôt
après la création de l’univers. Ainsi, la position de Noé aussitôt après le
déluge était tout à fait semblable à celle d’Adam après la création du ciel et
de la terre.
Adam et
Ève avant la chute étaient proches dans leur cœur, ouverts en toute innocence
l’un à l’autre et aussi vis-à-vis de Dieu ; comme il est écrit, ils n’avaient
pas honte de leur nudité. Mais, après avoir chuté, ils éprouvèrent un sentiment
de honte. Ils couvrirent leurs parties inférieures de feuilles de figuier, se
cachant parmi les arbres du jardin, craignant le regard de Dieu42. Cette honte
traduisait leur réalité intérieure, car ils avaient créé des liens de sang avec
Satan en commettant le péché avec leurs parties sexuelles. En masquant leurs
parties inférieures et en se cachant, ils exprimaient leur conscience coupable
qui les amenait à avoir honte de se présenter devant Dieu.
Noé,
qui avait rompu ses liens avec Satan grâce au jugement par le déluge de 40
jours, était censé assumer la position d’Adam juste après la création de
l’univers. Dieu espérait que les membres de la famille de Noé réagiraient à sa
nudité sans aucun sentiment de honte et sans songer aucunement à couvrir son
corps. Dieu voulait retrouver le cœur allègre qu’Il avait eu en regardant Adam
et Ève dans leur innocence avant la chute, en prenant plaisir à l’innocence de
la famille de Noé. Dieu permit à Noé de s’étendre nu pour accomplir ce souhait si
profond. Si Cham avait été uni avec Noé dans son cœur, le considérant avec le
même cœur et du même point de vue que Dieu, il aurait vu sa nudité sans aucun
sentiment de honte. Ainsi aurait-il établi la condition d’indemnité pour
restaurer dans la famille de Noé l’état d’innocence d’Adam et Ève avant leur
chute.
Ainsi
pouvons-nous comprendre que lorsque les fils de Noé eurent honte de la nudité
de leur père et couvrirent son corps, cela revenait à admettre qu’eux-mêmes,
comme la famille d’Adam après la chute, avaient formé un lien de parenté
honteux avec Satan et étaient donc indignes de revenir devant Dieu. Satan,
comme le corbeau planant au-dessus de l’eau, guettait une condition pour
envahir la famille de Noé. Il l’attaqua en prenant les fils de Noé comme partenaires
objets quand ils manifestèrent, par leur comportement, qu’ils appartenaient
bien à son lignage.
Quand
Cham eut honte de la nudité de son père et fit en sorte de la couvrir, il
accomplit une condition pour l’invasion de Satan ; ses sentiments et son acte
constituaient donc un péché. L’acte de Cham ne permettait donc pas de restaurer
la position d’Abel pour faire l’offrande substantielle. Puisqu’il ne put
établir le fondement de substance, la providence de la restauration dans la
famille de Noé s’acheva par un échec.
Est-ce
toujours un péché de regarder la nudité en ayant honte ?
Non.
Noé était un cas particulier. Dans la position d’Adam, Noé avait la mission
d’éliminer toutes les conditions qui avaient rendu Adam vulnérable à l’attaque
de Satan. S’ils n’avaient pas eu honte de la nudité de Noé et n’avaient pas
tenté de la couvrir, ses fils auraient établi la condition d’indemnité pour
restaurer la position de la famille d’Adam dans son innocence originelle avant
son pacte de sang avec Satan. Aussi était-ce une condition d’indemnité que
seule la famille de Noé devait poser.
2.3
Quelques leçons tirées de la famille de Noé
Il
n’est aisé pour personne de comprendre la persévérance de Noé à construire
l’arche sur la montagne pendant 120 longues années, subissant pendant tout ce
temps de dures critiques et des railleries.
Cham
savait bien que sa famille avait été sauvée grâce aux efforts de son père.
C’est pourquoi Cham aurait dû avoir un tel respect pour Noé qu’il aurait
surmonté sa gêne devant la nudité de son père, en montrant un tant soit peu de
compréhension. Or, au lieu de faire confiance à Noé qui s’était justifié devant
le Ciel, Cham le critiqua dans une optique égocentrique et montra sa
contrariété par ses actes.
Son
irrespect eut pour effet de faire échouer les longs efforts de Dieu pour mener
à bien Sa providence avec la famille de Noé. Nous aussi avons besoin
d’humilité, d’obéissance et de patience pour suivre le chemin qui mène au ciel.
La
providence dans la famille de Noé nous renseigne aussi sur la prédestination
conditionnelle de Dieu concernant l’accomplissement de Sa volonté et sur Son
respect de la responsabilité humaine. Dieu a trouvé la famille de Noé après 1
600 ans de préparation. Il a guidé Noé pendant les 120 ans de construction de
l’arche, Il a sauvé sa famille au prix du sacrifice du reste de l’humanité dans
le déluge.
Or, bien
que les membres de la famille de Noé aient été les bien-aimés de Dieu dans la
providence de la restauration, quand la faute apparemment bénigne de Cham
permit à Satan de les souiller, la volonté de Dieu, centrée sur cette famille,
fut réduite à néant.
Enfin,
la providence centrée sur la famille de Noé nous édifie sur la prédestination
conditionnelle de Dieu pour les êtres humains. Bien que Dieu ait fait des
efforts sans relâche pendant si longtemps pour trouver Noé et l’établir comme
père de la foi, quand sa famille n’a pu accomplir sa responsabilité, Il n’a pas
hésité, bien qu’à regret, à abandonner Noé pour choisir plus tard Abraham à sa
place.
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