Chapitre
La christologie
Parmi
les nombreuses questions importantes à résoudre pour les êtres humains déchus
en quête de salut, celles relevant de la christologie sont sans doute les plus
cruciales.
Les
sujets que l’on y aborde comprennent la Trinité qui concerne :
- La relation entre Dieu, Jésus et le Saint-Esprit
- La nouvelle naissance et le lien entre Jésus, le Saint-Esprit et les êtres humains déchus.
Les
controverses qui entourent ces sujets ne sont toujours pas résolues à l’heure
actuelle. D’où l’immense confusion qui subsiste dans la doctrine chrétienne et dans
les cheminements spirituels.
La clef pour aborder ces questions est de comprendre la valeur originelle
des êtres humains. Nous aborderons ce problème en premier, comme point de
départ pour répondre aux autres questions sur la christologie.
Section
2
Jésus
et la personne qui a réalisé le but de la création
2.1
L’Adam parfait, Jésus et la restauration de l’arbre de vie
L’histoire
de l’humanité est l’histoire de la providence de la restauration. Son but est
la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre quand, à la fin de l’histoire,
l’arbre de vie perdu dans le jardin d’Éden sera retrouvé. Nous pouvons
comprendre la relation entre l’Adam parfait et Jésus en comparant l’arbre de
vie dans le jardin d’Éden et l’arbre de vie qui doit être restauré dans les
derniers jours.
Comme
nous l’avons vu auparavant, s’il avait pleinement réalisé l’idéal de la
création, Adam serait devenu l’arbre de vie et tous ses descendants seraient
devenus eux aussi des arbres de vie. Toutefois, la chute d’Adam a contrecarré
la volonté de Dieu et depuis lors, les êtres humains déchus ont espéré devenir
des arbres de vie.
Puisqu’une
personne déchue ne peut jamais pleinement se restaurer et devenir un arbre de
vie par ses propres efforts, un homme qui a accompli l’idéal de la création
doit venir comme l’arbre de vie et être greffé à tous les êtres humains. Jésus
est cet arbre de vie décrit dans la Bible.
Adam,
s’il avait réalisé l’idéal de perfection symbolisé par l’arbre de vie dans le jardin
d’Éden, et Jésus, symbolisé par l’arbre de vie dans l’Apocalypse, auraient été
parfaitement semblables dans le sens où ils auraient réalisé le but de la
création. Ainsi, auraient-ils eu une valeur égale.
2.2
Jésus, les êtres humains et l’accomplissement du but de la création
Comparons
la valeur de Jésus et celle d’un être humain ayant une personnalité
individuelle parfaite. En ce qui concerne le but de la création, une personne
pleinement mûre est parfaite comme Dieu est parfait. Ayant la même nature
divine que Dieu, elle est infiniment précieuse.
Puisque
Dieu est un être éternel, une personne créée pour devenir Son partenaire objet
substantiel, après avoir atteint la perfection, doit avoir une vie éternelle.
Une personne pleinement mûre est unique dans tout l’univers. En outre, régnant
sur l’ensemble de la nature, qui ne peut réaliser sa pleine valeur sans elle,
cette personne possède donc la valeur de tout l’univers.
Il
n’est pas de valeur plus grande que celle d’une personne ayant réalisé l’idéal
de la création. Telle est la valeur de Jésus qui atteignit certainement la plus
haute valeur qu’on puisse imaginer. La croyance chrétienne traditionnelle en la
divinité de Jésus est bien fondée parce que, en tant qu’être humain parfait,
Jésus est totalement un avec Dieu.
Affirmer
que Jésus est un homme qui a accompli le but de la création ne diminue pas le
moins du monde sa valeur. En fait, le Principe de la création élève la vraie
valeur de tous ceux qui accomplissent le but de la création à un niveau
comparable à celui de Jésus.
Venons-en
à quelques évidences bibliques appuyant le point de vue que Jésus est un homme
qui a accompli le but de la création.
Il est écrit
:
- Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même. – 1 Tim 2.5
- Comme en effet par la désobéissance d’un seul homme [Adam] la multitude a été constituée pécheresse, ainsi par l’obéissance d’un seul [Jésus] la multitude sera-t-elle constituée juste. – Rm 5.19
- Car, la mort étant venue par un homme [Adam], c’est par un homme [Jésus] aussi que vient la résurrection des morts. – 1 Co 15.21
- ... il a fixé un jour pour juger l’univers avec justice, par un homme qu’il y a destiné... – Ac 17.31
La
Bible démontre donc amplement que Jésus est un homme. Par-dessus tout, il
fallait qu’il vînt en tant qu’homme pour devenir le Vrai Parent pouvant donner
la nouvelle naissance aux êtres humains.
2.3
Jésus est-il Dieu Lui-même ?
Quand
Philippe demanda à Jésus de lui montrer Dieu, Jésus dit : « Qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire :
“Montre-nous le Père !” ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le
Père est en moi ? » Il est dit de Jésus : «
Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu.
» Jésus disait aussi : « En vérité, en
vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham existât, Je Suis. » En
s’appuyant sur ces versets bibliques, de nombreux chrétiens ont cru que Jésus
était Dieu, le Créateur.
Jésus
peut bien être appelé Dieu car, en tant qu’homme ayant réalisé le but de la
création et vivant en unité avec Dieu, il a une nature divine. Néanmoins, il
n’est pas Dieu Lui-même. On peut considérer la relation entre Dieu et Jésus
comme analogue à la relation entre l’esprit et le corps. Parce que le corps est
le partenaire objet substantiel de l’esprit, il ressemble à l’esprit et agit en
unité avec lui, il peut être perçu comme étant le double de l’esprit ; mais il
n’est pas l’esprit lui-même. Par analogie, puisque Jésus est un avec Dieu et l’incarnation
de Dieu, il peut être perçu comme étant le double de Dieu, mais il n’est pas
Dieu. Il est vrai que quiconque a vu Jésus a vu Dieu, mais ce propos de Jésus
ne signifie pas qu’il est Dieu Lui-même.
La
Bible présente Jésus comme le Verbe fait chair16. Ce verset signifie que Jésus
est l’incarnation du Verbe, c’est-à-dire un homme en qui la Parole prend vie.
Nous lisons que toutes choses furent faites par le Verbe, et qu’en outre le
monde fut fait par Jésus. Ainsi peut-on dire de Jésus qu’il est le Créateur.
Pour éclairer le sens de ces versets, rappelons que l’univers, selon le
Principe de la création, est le développement substantiel de la nature
intérieure et de la forme extérieure d’un être humain à la personnalité
parfaite. Tous les éléments de l’univers se retrouvent dans une personne
pleinement mûre et sont en accord parfait avec elle. C’est en ce sens que l’on
peut dire que l’univers en vient à exister par un être humain devenu parfait.
D’autre
part, Dieu voulait que les êtres humains soient les créateurs et les seigneurs
de l’ensemble de l’univers en leur conférant la personnalité et les pouvoirs du
Créateur ; cela doit se réaliser lorsqu’ils atteignent la perfection en
accomplissant leur responsabilité. Dans cette perspective, ces versets
s’accordent avec notre compréhension de Jésus comme étant l’être humain qui a
accompli le but de la création ; ils ne signifient pas que Jésus est le
Créateur Lui-même.
Jésus
dit aussi :
« ... avant qu’Abraham existât, Je Suis ».
Jésus était
le descendant d’Abraham. Mais selon la providence de la restauration, Jésus est
l’ancêtre d’Abraham, car, étant celui qui doit donner la nouvelle naissance à
toute l’humanité, il vient dans la position de premier ancêtre. Nous devrions
comprendre que Jésus, par ces propos, ne s’identifiait pas à Dieu Lui-même. Sur
la terre, Jésus était un homme guère différent de chacun d’entre nous, si ce n’est
par le fait qu’il était sans péché originel. Même dans le monde spirituel, où
il réside depuis sa résurrection, Jésus vit comme un esprit, tout comme ses
disciples. La seule différence entre eux est que Jésus s’y trouve en tant
qu’esprit divin, irradiant une lumière brillante, tandis que ses disciples, qui
sont des esprits vitaux, reflètent cette lumière.
Il est
écrit que, depuis sa résurrection, Jésus intercède pour nous devant Dieu comme
il le fit quand il était sur terre. Si Jésus était Dieu, comment pourrait-il
intercéder pour nous auprès de Lui-même ? De plus, Jésus appelait Dieu « Père
», entendant par là qu’il n’était pas Dieu Lui-même. Si Jésus était Dieu,
comment pourrait-il être tenté par Satan, comme le fut Jésus ? Nous pouvons
conclure de façon irrévocable que Jésus n’était pas Dieu Lui-même en lisant les
paroles qu’il prononça sur la croix : « Mon Dieu,
mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire